3- Aïcha Khadraoui (trad. en 1997)
Aïcha KHADRAOUI
Poèmes
Départ
Dans ma poitrine
un olivier avait poussé,
absorbé le nectar de la nostalgie
et tiré une rafale d’âme
sur le corps du passé récent.
Ô mon olivier béni
Couvre-moi donc
pour que je puisse
subir la gésine
du départ
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Espoir
Le soleil me pressure
et sort de moi
eau jaillissante
Ouvre ta bouche donc
et bois, bois
pour que l’impossible espoir
nous ouvre sa porte,
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Attente
Tu arrives et mon étoile
dort déjà
sur le quai de l’attente !
Qui pourrait éclater mon mutisme
Démolir le mur
Et m’ouvrir l’issue
pour m’enfuir ?
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Je pars
Je pars
sur les vagues bleues
qui submergent vos vies
sur vos mains
tendues vers le ciel
Je pars
en quête du soleil de mon pays
m’offrant une nouvelle vie
Je n’ai jamais connu le soleil
ni subi son brasier
Je pars
à travers vos journées creuses
et vos cinq prières
à travers les cris, les pleurs,
les longues tresses et les rêves d’enfants
avides d’amour, de chaleur humaine
et d’agréables jouets,
Je pars
pour vous ramener
des jours de blé et de pluies
des forêts d’oliviers et des rêves d’Astrée
Je pars
pour revenir, taper à vos portes et entrer
car je suis la joie
qui brise les coupes de la détresse
car je suis l’amour qui ne lève jamais l’ancre.
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Roses sauvages
Tu t’égares pour un temps
dans mes veines
Et lorsque j’approche
mon silence
à tes oreilles
éclosent en moi
des milliers de jeunes feuilles
à tes roses sauvages
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Traduit de l'arabe par
Mohamed RAFRAFI
en 1997
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