mercredi, 14 février 2007
Sans Transition
Ce n'était pas facile pour moi de tourner la note de Hédia comme on tourne une page de magazine. C'est vrai, la note n'est pas encore loin. Elle est juste à quelques lignes plus-bas. Elle s'éloignera au fur et à mesure que les notes viennent se superposer. Mais Hédia, elle, ne s'éloignera pas, elle restera toujours proche, très proche. Heureusement.
Pour ne pas mélanger les genres, j'ai aussi évité de synchroniser une date personnelle, son anniversaire, avec une autre date banalement traditionnelle, la Saint Valentin (d'aujourd'hui). Je respecte néanmoins ceux et celles qui la fêtent comme il se doit. C'est-à-dire loin du marketing qui s'en mêle.
Grace à vos commentaires, auxquels Hédia a préféré ajouter elle-même un com. pour vous remercier, j'ai eu vraiment la chance de découvrir des blogs à couper le souffle. Entre peinture et poésie, j'ai eu droit à une cure de jouvence qui m'a bien dopé pour poursuivre d'autres quêtes dans la blogosphère.
Et comme par une belle mais grave transition, je tombe non pas sur un blog mais sur un site web d'un jeune peintre irakien. Malgré le contexte apocalyptique de l'Irak, ce peintre Bagdadien qui s'appelle Mohammed SAMI, arrive à créer un monde plastique non moins époustouflant (l'image jointe). Par une synthèse de fumée, de briques, de déflagration, de courbes, de silhouettes, d'ombres, de lumières, et par une technique digne d'un grand maître, SAMI reconstitue une mémoire irakienne (et à l'irakienne) aussi bien tragique que féerique. C'est majestueux!, à mes yeux, à moi, simple amateur d'art qui compte bien sur vous, et notamment sur les peintres parmi vous, d'aller visiter ce peintre chez lui, où tout s'écroule autour de lui, et de me faire part de vos impressions…(http://www.mohammed-art.com)
Peut-être a-t-il besoin de vous, de nous, pour le soutenir toujours dans l'espoir qu'il soit encore en vie et qu'il le restera pour en créer.
RAFRAFI
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dimanche, 04 février 2007
HEDIA
J'ai un profond respect des dates anniversaires
Ces portes que le Temps dispose autour de nous
Pour ouvrir un instant nos cœurs à ses mystères
Et permettre au passé de voyager vers nous
Par ces mots que chante Yves Duteil, je commence cette note à l'intention de Hédia, ma compagne, pour son énième anniversaire. Oui, énième, parce qu'un bon mari ne se souvient jamais de l'âge de sa femme, mais, toujours, de son anniversaire. Ce n'est pas moi qui le dis mais le dramaturge et poète Jacques Audiberti… Le seul poète qui avait eu le privilège d'épouser une antillaise dont le prénom est composé de trois prénoms à la fois: Élisabeth-Cécile-Amélie…Tandis que moi, j'ai eu la chance de me lier à une personne qui est à la fois: femme, épouse et amie… et qui s'appelle tout simplement: Hédia. (هادية traduction: celle qui montre le bon chemin)
Hasard fatal
Et non fortuit
De quoi lier
Ilots et lunes
A mes envies
Dans mon recueil Écumes des vers, je m'adresse à Hédia par un lot de questions, intitulé À ma compagne, écrit pour la même occasion en 1993, lui demandant entre-autre :
L'espace que j’occupe dans ta vie, est-il limitrophe au tien ? Superposé ? Ou interactif ?
À l'époque, jeunesse oblige, l'espace occupait le temps. Avec l'âge, il s'avère que c'est le temps qui occupe davantage l'espace. Pour ne pas perdre le nord, je remplacerais donc le mot espace par espace-temps. Ainsi non seulement j'épouserais l'esprit scientifique des temps modernes, mais je m'adapterais à cette date cyclique qui est l'anniversaire de mon épouse… et cette fois-ci je reformulerais mon questionnement comme suit :
L'espace-temps qui balise notre vie à deux, est-il partagé ? Fusionné ? Ou partitionné ?
J'ajouterais :
L'air de ton signe qui attise mon feu, est-t-il mélodique ? Organique ? Ou mélancolique?
Avant de conclure je dirais à tous ceux et celles qui partagent nativement la même date que ma compagne, soyez lucidement heureux et heureuses, avec elle, comme elle, pour elle, pour moi, pour vous, pour la vie.
Harmonie si
Enchantée, c'est
De quoi plaire aux
Innombrables
Amants à vie
A toi, Hédia, femme de ma liberté, témoin ontologique de ma virtuelle absence, inlassable compagne de route, octave de ma voix grave, riveraine de ma divagation, verseau de mon sagittaire, Ève de toutes mes côtes et de tous côtés, gardienne de mes buts manqués, rivale ludique, propriétaire de mes biens de mille fois rien, foi de ma bonne foi, bonne foi de ma foi, cadence de mon rythme intérieur, accélérateur de mes atermoiements, aimant de mon corps, enzyme de mon âme, phare de ma nuit, palmier de mes dattes, date de mon temps et amour de ma romance à toi... Sois heureuse malgré moi, malgré toi, malgré tout. Soyons heureux, nous deux.
Pour rien au monde, n'oublie pas une chose: tu es Hédia de ma vie…
Très bon et multi-heureux anniversaire.
A mes aimables visiteurs exigeants, soyez indulgents pour la qualité, non numérique, des photos de Hédia que j'avais moi-même prises à la place Saint Marc, un certain été vénitien en Italie, ainsi que pour l'esquisse au crayon de son portrait, que j'ai dessiné à la hâte (par souci de séduction) lors d'une de nos premières rencontres, elle et moi, un certain été tunisois, en Tunisie.
RAFRAFI
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