lundi, 20 août 2012
J’ai mal en Syrie
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samedi, 18 août 2012
Anathèmes immérités
Après que l’Apartheid sud-africain et le Goulag (camp de concentration) soviétique étaient d’une époque, en principe, révolue, on s’attendait à ce que l’Afrique du Sud d’une part et la Russie de l’autre, s’engageraient davantage dans un processus irréversible de démocratisation pour plus de justice et de liberté.
Cependant la tuerie de Marikana en Afrique du Sud et l’affaire de Pussy Riot (Пусси Райот, «la révolte des chattes») en Russie, ne peuvent que donner le mauvais exemple aux pays du printemps arabe.
Selon le syndicat des mines sud-africain, 36 morts, plus de 78 blessés, et 259 personnes arrêtées, constituent le lourd bilan de l’intervention de la police, le 16 août, contre les mineurs grévistes de Marikana (nord-ouest de l'Afrique du Sud). À ce triste décompte s’ajoutent dix morts, huit mineurs et deux policiers, dans des violences entre syndicats survenues depuis dimanche sur ce même site minier, où trois milliers de grévistes réclament d'importantes augmentations de salaire.
Cette répression sanglante de la grève des mineurs de Marikana a ranimé, selon certains observateurs, les spectres de l’apartheid. Selon le poète palestinien Mourid al-Barghouti, une telle répression n’a pas tué que des hommes mais aussi «les rêves du leader Nelson Mandela pour une patrie juste». C’est encore navrant quand on sait que la justice transitionnelle naguère appliquée en Afrique du sud sert encore de référence pour le printemps arabe.
Quant aux chattes russes, je dirais qu’une poignée de jeunes femmes russes, formant un groupe de punk-rock féministe, se voient condamnées à deux ans de camp «pour vandalisme et incitation à la haine religieuse», est, à mon sens, une sentence pénale disproportionnée. Mais l’on comprendrait pourquoi lorsqu’on sait malheureusement que le Tsar contemporain ( Vladimir Poutine ) est pour beaucoup dans cette affaire, étant donné l’opposition politique que les Pussy Riot avaient exprimé (quoique d’une manière rocambolesque) contre sa précédente campagne électorale.
Moralité : il y a encore du pain sur la planche (internationale) en matière de liberté et de justice. Pour ne pas dire qu’aucun Etat au monde ne sera en mesure de donner des leçons en la matière ou d’y servir d’exemple. Hélas !
RAFRAFI
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