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dimanche, 24 juin 2012

Une première égyptienne

morsi-240612-1.jpgBravo !

Encore un fruit de plus du Printemps arabe. Une deuxième république égyptienne qui vient de naître. Peu importe de quelle couleur est l’heureux président élu, c’est la démocratie naissante qui l’a emporté sur l’absolutisme. Après les 99,99% (voire parfois les 100%), dont les ex-présidents arabes « bénéficiaient » de gré ou de force, voilà un pourcentage crédible (51,73%) qui en finit avec une très longue tradition d’imposture.

Ce sont les premières présidentielles de l’histoire arabe contemporaine, qui se sont déroulées librement et ouvertement, avec tout ce qu’il y avait de divergences et de contradictions entre les prétendants, pour qu’à la fin, un candidat  « des Frères musulmans », Mohamed Morsi, remporte le scrutin face à Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Hosni Moubarak.

Un frère musulman président ! C’est aussi une première dans l’histoire politique de l’Égypte depuis la création des « Frères Musulmans » voici un siècle environ.

Que les islamophobes de tout poil, se rassurent : la démocratie musulmane ne sera pas plus fanatique que la « démocratie chrétienne ». L’islamisme arabe, en tant que courant politique non-jihadiste, plutôt majoritaire, ici et là, est d’ores et déjà, une des composantes de l’échiquier politique arabe, qu'il faudra prendre en considération, mais aussi qui devrait, lui aussi de son côté, respecter la pluralité et l’alternance. Ce sera le peuple, lui seul, qui aura dorénavant à choisir librement ses élus. C’est déjà l’acquis le plus important qu’il va falloir sauvegarder et préserver contre toute velléité de retour en arrière.

RAFRAFI

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vendredi, 11 février 2011

Domino Tuniso-Egyptien

 

drapeau_TN_EG_2.jpg

La flamme révolutionnaire populaire, lancée depuis la Tunisie est arrivée en Egypte.

Après le peuple tunisien, voici son frère, le peuple égyptien, qui, de son côté, vient d’ajouter aujourd’hui, une nouvelle page au livre d’or des révolutions.

D’autres peuples arabes se préparent à suivre ce chemin glorieux qui mène à la vraie démocratie.

Ces peuples, longtemps soumis à des dictatures maquillées par de fausses-démocraties, commencent à se rendre compte comment leurs despotes, appuyés par leurs alliés occidentaux, se servaient, jadis, de l’épouvantail communiste et naguère de l’épouvantail islamiste, pour mater toute opposition quelle qu’elle soit.

Ces peuples, avec, comme fer de lance, leurs jeunesses câblées, découvrent la force de leur détermination qui, une fois exprimée à fond, elle ne peut que provoquer un tsunami libérateur et purificateur.

Hier Ben Ali, aujourd’hui Moubarak…

Bravo les Tunisiens… bravo les Égyptiens.

Rafrafi

 

 

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mercredi, 19 janvier 2011

La nuit de la fuite

mains_et_drapeau.jpgCi-après, un compte rendu des dernières heures du despote tunisien Ben Ali, relaté par maghreb-intelligence :

Exclusif : Comment Zine El Abidine Ben Ali a été débarqué

Mardi, 18 Janvier 2011 17:07

Vendredi 14 janvier. Dans la matinée, c’est un Zine El Abidine Ben Ali aux abois qui se replie sur son palais de Hammamet. Il y convoque certains membres de son gouvernement et quelques conseillers. Une équipe de la télévision tunisienne est également présente sur les lieux.

Autour du palais, le général Ali Sériati chef de la sécurité du président, veille au grain. Ses sbires quadrillent le quartier où se situe la résidence présidentielle, armes à la main. Zine El Abidine Ben Ali convoque Abdelaziz Ben Dhia, porte-parole de la présidence et Abdelwahab Abdallah, son conseiller politique et allié sans faille du clan Trabelsi. Il les informe que la situation échappe à tout contrôle et qu’il sera dans l’obligation de sacrifier quelques têtes. Les rapports qui lui parviennent des services de sécurité font état d’une révolte généralisée dans le pays. La foule serait en train de marcher sur le Palais de Carthage à Tunis. Les deux hommes effarés acquiescent dans un premier temps avant de se rebiffer et de demander la tête du chef du gouvernement Mohamed Ghannouchi. Le président hésite un moment et finit par trancher. Son téléphone n’arrête pas de sonner. C’est Leila Trabelsi qui depuis Dubaï l’incite à résister. Elle lui dit qu’il peut compter sur les milices de ses frères ainsi que sur l’appui des pays du Golfe. Ben Ali ne veut plus la prendre au téléphone. Il démet ses deux conseillers, mais cela ne calme pas la rue. La foule demande clairement le départ de Ben Ali. Deux heures après, il démet le gouvernement Ghannouchi avant de le renommer. La veille, le président avait été lâché par deux figures de son régime : le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjan et le général de corps d’armée, chef de l’état-major Rachid Ammar. Tous les deux forment un axe solide qui demande au président de partir pour éviter le bain de sang. Au milieu de l’après-midi, le général Rachid Ammar informe le président Ben Ali que l’armée sera obligée de décréter un couvre feu général et que dans trois heures elle procédera à la fermeture de l’espace aérien. Kamel Morjan appuie les propos du général Ammar. Il dit au président que si jamais d’autres victimes civiles venaient à tomber sous les balles de la sécurité, les Américains vont définitivement lâcher le régime et appliquer des sanctions. C’est alors qu’Abdelaziz Ben Dhia intervient et réussit à convaincre le président de «s’éclipser » quelques jours pendant lesquels la Tunisie sombrerait dans le chaos. Plusieurs attentats seraient organisés et imputés aux islamistes. Le RCD organiserait dans la foulée des marches monstres demandant le retour du sauveur. Ben Ali se laisse convaincre. Il pense tout d’abord rester en Tunisie, puis se résigne à la quitter. Dans un premier temps, c’est Malte qui est choisie parce que toute proche de Tunis. Et puis, c’est pour Paris que Ben Ali opte finalement. Là-bas, il pense pouvoir bénéficier d’une grande couverture médiatique. Alors qu’il est escorté par des éléments de sa garde rapprochée jusqu’à son avion, le premier ministre Mohamed Ghannouchi est « obligé » d’enregistrer un message au peuple tunisien où il annonce que le président Ben Ali renonce temporairement au pouvoir. Avec le général Ali Sériati, Abdelaziz Ben Dhia veille sur le déroulement de la cérémonie. Le plan est diabolique. Mais, c’est sans compter sur la détermination du duo Ammar-Morjan. Dans la soirée, les Américains font pression sur les français pour qu’ils n’accueillent pas le président déchu, alors que Hilary Clinton appelle le prince Nayef Ben Soltane pour accueillir Ben Ali. Au même moment, une réunion houleuse se déroule à Tunis. Le général Rachid Ammar fait savoir que l’armée garantira le respect de la constitution. Les ténors du RCD en viennent aux mains. Ben Dhia est pris d’un malaise. Abdelwahab Abdallah est mis en résidence surveillée chez lui. Aux premières heures du matin, l’ordre constitutionnel est rétabli sous la pression des deux amis Kamel Morjan et Rachid Ammar. Exit donc Ben Ali. L’empêchement se mue en vacance du pouvoir et le président du parlement Fouad M’bazaa, cardiaque et désintéressé, est proclamé par la Cour constitutionnelle président de la République. Pris de cour, le général Sériati et les sbires de Ben Ali fuient un peu partout. Ils veulent organiser le maquis. Ordre leur a été donné de « brûler » la Tunisie. Un scénario qui ne sera pas mené à termes. L’armée et les citoyens fraternisant ont sauvé le pays du Jasmin d’une catastrophe.

 

 

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vendredi, 14 janvier 2011

Soucis de terroir natal (5)

أخيرا

اتعظ، فرحل...

والأهم أن مكاسب التمرد الشعبي تبقى مصانة لكي لا تُعاد فبركة نظام قمعي بديل عن نظام بن علي المنهار

محمد الرفرافي 

 

Soucis de terroir natal (4)

 إنها ساعة الصفر

 الرئيس بن علي لم يتعظ بما حدث لسلفه بورقيبة الذي عزله بن علي نفسه وكنت بحكم مهنتي كصحافي في ذلك الوقت، اتصلت هاتفيا في باريس بزوجة الرئيس السابق وسيلة بن عمار، وكانت منفية في فرنسا بعد طلاقها من بورقيبة. طلبت منها رأيها في عزل من حكم تونس طوال 30 سنة، فكان ردها باللهجة التونسية كما يلي: "شفت يا وليدي، خلى نفسه يتهان في إخر عمره، ما حبش يكرم لحيتو بيدو قبل ما تدهور حالته ويتنحى بهالطريقة". كانت متألمة وهي تحدثني... واليوم أرى نفس الرئيس بن علي الذي أزاح سلفه بسبب تدهور حالته وتدهور حالة تونس معه، لا يتعظ من نفس التجربة و "يكرم لحيتو بييدو" ويعلن استقالته، فيخرج على الأقل من هذا التسونامي الجماهيري، بقرار شجاع بالاستقالة، فيحقق بذلك سابقة عربية ستحسب له وهي أن رئيسا عربيا استقال (وليس أقيل بانقلاب أو توفي) وذلك استجابة لإرادة شعب لم يعد يريده

إنها ساعة الصفر

 محمد الرفرافي