samedi, 12 juillet 2014
La France secourue par Gaza (2)
فرنسا تستنجد بغزة
(ترجمة لتدوينة كتبتها بالفرنسية / هنا / ونشرتها في هذه المدونة بتاريخ 4/1/2009)
"كَلاَّ، هذا العنوان ليس خطأ في الكتابة، لكن وفي الوقت الذي بدأ يشنّ الجيش الصهيوني عملياته الهجومية البرّية ضد القطاع بعد ثمانية أيام من القصف، فإنّه يبدو أشبهَ بالهذيان.
وفي الواقع، كنت أنوي الخوْضَ فيه قبل هذا الوقت. نعم، في بعض الأحيان يُعيد التاريخ نفسه، جزئيا أو مقلوبا أو كلاهما في وقت واحد. المُهم هو أن يُعلّمنا درساً. وسأشرح قصديَ...
خلال الأزمة النقدية في أوروبا ما بين 1650 و1730، والناجمة عن انخفاض كمية الذهب القادم من أمريكا، استفادت فرنسا في ظل نظامها القديم، من قَرْض ماليٍ ودون فوائد، تلقّته من غزة.
فرنسا وبسبب تنافسها مع بريطانيا، كانت تسعى إلى تكثيف مبادلاتها التجارية مع المشرق، وقد اختار لويس الرابع عشر (ملك فرنسا)، الرحالة واللغوي الفرنسي "الفارس لوران دارفيو" (1635-1702) Chevalier Laurent d'Arvieux لأن يكون قنصله في الجزائر، ثم في حلب.
هذا الأخير كان على دراية بالمنطقة وكانت له مع ابن عمّه السيد بيرتاندييه علاقات جيدة مع الحُكّام والتجار العثمانيين والعرب ومنهم على وجه الخصوص مَن هُم مِن سوريا الكبرى (وكانت تشمل في ذلك الوقت سوريا-لبنان-فلسطين).
وبهذا تحديداً تمكنت فرنسا من الحصول على القرض بدون فوائد (باعتبار تحريم الربا) مَنَحَهُ لها حاكم غزة "حسين باشا" الذي مكّنها أيضا من تسهيلات وتوصيات لدى التجار المحليين.
في مذكراته، حيث، من بين الأشياء التي رواها، ازدهار الحياة في غزة، روى "لوران دارفيو" أيضا قصة هذا القرض الممنوح من أمير غزة إلى فرنسا.
وقد اخترت في هذا السياق، فقرة من مذكراته (انظر الصورة) وهي مكتوبة بفرنسية ما قبل الكلاسيكية:
"رحلة غزة
..أشرت أعلاه أن "حسين باشا"، حاكم غزة، قد تكرّم بأن يمنحَ للأمة الفرنسية، مبلغاً كبيرا دون فوائد، وذلك لتسديد مبلغ الجِزية الكبيرة التي كان فرضها حسن آغا، حاكم صيدا. كانت التجارة قد شابها آنذاك كساد كبير إلى حد أنّنا ولفترة طويلة لم نتمكّن من تسديد هذا المبلغ، ممّا حدا بحاكم غزة إلى أن يكتب في آخر الأمر، مُضطرًّا، للقنصل مؤكدا على احتياجه إلى أمواله، وراجيا أن تُرسل إليه دون إبطاء.
حينئذ أسرع القنصل إلى تسديد ما نحن مَدينون به لهذا الباشا صاحب الفضل، وجهّز أربع سُفن فرنسية في الميناء، من أجل إرسال المبلغ المطلوب؛ وعندما صار المبلغ جاهزاً، تمّ تحميله على متن سُفن البلد، التي أبحرت إلى راما (الرملة: مدينة في فلسطين) تحت حراسة السيد "أنطوان سوريب" مع بعض الفرنسيين الذين استوجب أن يتعرّف الباشا عليهم.
كان السيد سوريب صديقا مُقربا من هذا الباشا؛ قدّم مبلغ المال لهذا الأخير وتمّ شطْب الدَّين، وتمّ كلّ ذلك بكثير من التّأدب من جانب كِليْ الطّرفين.
عند اجتماع القنصل مع رجال الأُمّة بعد عودة السيد سوريب، تبيّن أنّه لم يكن يكفي تسديد المبلغ الرئيسي؛ بل كان لا بدّ من تبليغ باشا غزة بأواصر الامتنان التي نكنّها تجاه سَخائه الخارق للعادة والذي أبداه تُجاهنا في تلك المناسبة. فجهّزنا لذلك عددا لا بأس به من السترات الواقية مصنوعة في البندقية (فينيسيا) بألوان مختلفة؛ وأضفنا إليها كميات من القماش القرمزي ونسيج السّاتان والمُوسِلين، وكميات من السكر والشموع وبعض الهدايا.
وقد تم اختيار السادة "سيزار رافالي" و"جان-باتيست كامبون"، لمرافقة السيد سوريب الذي كُلّف بالذهاب إلى باشا غزة وتقديم هذه الأشياء المهداة إليه من القنصل ومن الأُمّة (الفرنسية). وقد انضمَمْتُ إلى هؤلاء النواب الثلاثة من أجل رؤية فلسطين، والقيام بالرحلة برًّا..."
(من مذكرات "شوفالييه دارفيو")
___________________
من جهة أخرى، تجدر الإشارة إلى أن نسيج الشاش المستعمل للتضميد والمنسوج حاليا في فرنسا (بعد أن كان يتم استيراده من غزة منذ نهاية العصور الوسطى) هو نوع من القماش التي يستمد اسمه بالفرنسية la gaze من مكان تصنيعه الأول أي: غزة.
وعندما نعرف أن الشاش (انظر الصورة) صار يستعمل أساسا في مجال الطب (كضمادات وكمادات) فلا يسعنا سوى أن نرثي لحال غزة التي لم تعد تجد من الشاش la gaze ما يكفي لتضميد جراح أطفالها، جرّاء القصف الصهيوني.
محمد الرفرافي
تويتر : @RAFRAFI_MED
21:12 Publié dans actu, En arabe | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
dimanche, 08 décembre 2013
Les fruits de la lumière !
Une réflexion littéraire sur la lumière, faite par l'écrivain saoudien Mohammed al-Rittiyane, donne matière à réflexion chez tout humain, dont moi-même, épris par cet élément universel. C'est pour cette raison que je vous propose ici ma traduction de ce texte, en bribes, intéressant et intrigant:
Les fruits de la lumière !
02/12/2013
(1)
La lumière que vous voyez et qui ne vous montre rien... est une lumière trompeuse!
(2)
L'obscurité: une lumière noire.
C'est l'optimiste qui le dit.
(3)
Toute «lumière».. est causée par quelque chose de brûlé!
(4)
Le fameux dicton dit :
«Mieux vaut allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l'obscurité».
Mais, que feriez-vous si on vous dérobait la chandelle?
À ce moment-là, il faudrait maudire le voleur, ta faiblesse, l'obscurité et le régime en place qui ne lui demande pas des comptes.
(5)
Parce qu'il est habitué à l'obscurité.. la lumière subite l'a aveuglé.
Comment convaincre un ignorant que la coupable est l'obscurité et non la lumière?
(6)
Il est facile de voir la lumière dans l'obscurité..
Mais qui c'est qui a le don de voir l'obscurité dans la lumière!?
(7)
Méfiez-vous des lumières des panneaux d'affichage:
- Elles troublent vos yeux.
- Elles vous distraient pendant que vous conduisez..
- Elles envisagent de subtiliser votre portefeuille!
(8)
Une des phrases merveilleuses dit –à peu près–, que vous ne pouvez pas faire la «lumière» sur l'obscurité pour l'étudier, car celle-ci va disparaître à ce moment-là.. Que faire donc?
Devrions-nous discuter de l'obscurité et l'analyser dans le noir.. ou, plutôt nous contenter de la supprimer !
Mais comment la supprimer sans la «voir» et la comprendre?!
Je crois qu'il nous faut des yeux extraordinaires, capables de voir l'obscurité dans le noir avant d'y jeter la lumière!
(9)
Le poète dialectal Abdullah al-Massoudi dit dans l'une de ses magnifiques illuminations:
Je ne suis que celui qui éteint la lumière et décrypte l'obscurité!
(10)
La lumière du soleil nous dévoile.. Il n'y a personne dont l'ombre est blanche!
----
Mohammed al-Rittiyane
Source: araa.com
Traduit de l'arabe par:
RAFRAFI
01:48 Publié dans Art, Pensée, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
mercredi, 20 novembre 2013
Tacloban, le panier de morts
Se mettant dans la peau d'une jeune fille victime du typhon Haiyan, la poétesse et nouvelliste saoudienne Belqees Mulhim a écrit un poème que je qualifierais de biblique et d'un caractère à la fois effroyable et tendre. Je vous propose ci-dessous ma traduction de l'arabe de ce magnifique poème, intitulé, Tacloban, ville martyre.
(Tacloban* qui veut dire panier de pêche, est la capitale et la ville la plus peuplée de la région VIII des Philippines.) :
Tacloban, ville martyre
Le rêve n'était pas soyeux
il m'a manqué entre deux cieux
et ne m'a pas emporté en l'air, ni ceinturé de jasmin
Ce jour-là, à l'aube, le rêve tomba en colère comme un monstre
déchira ma chemise
pela ma peau
brisa mes os
et s'empara de tout mon corps
Entre deux vagues, je me voyais inhaler la noyade
et soulevais deux cadavres avec moi
Par terre, nous nous sommes allongés, nous les trois
Amihane, Dato et moi
Nous nous sommes reconnus alors que nous tenions
les doigts d'un arbre
Nos cris étaient chastes comme le murmure
La mer nous observait
Les maisons dansaient
Les enfants glissaient vers le ciel
Le ciel était en train de dresser une table pour les martyrs
Personne ne me voyait trembloter
Dato essayait de pêcher la bouche d'Amihane
Amihane était en train de téter l'obscurité au milieu de la détresse!
» Haiyan « ne savait pas comment l'herbe pousse dans nos poumons
ne connaissait pas la taille de nos petits lits
ni nos humbles prières
Pour cela, il nous a engagés dans une accolade sans arrêt
où une vague surmonte une autre
où la mort nous ballotte comme une balançoire
Balqees Mulhim
Poétesse et nouvelliste Saoudienne
Ambassadeur bénévole de la culture dans le golfe Arabo-Persique
...........
*Le typhon qui a frappé la ville de Tacloban en Philippines, tuant 10.000 personnes et blessant des centaines de milliers d'autres.
RAFRAFI
22:28 Publié dans actu, Art | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
vendredi, 15 novembre 2013
Fadi.. un poète captif
Depuis plusieurs semaines déjà, Fadi Joumer, (فادى جومر) poète et parolier syrien n'a pas donné signe de vie depuis son arrestation par les services secrets d'Assad pour avoir osé continuer de parler librement.
En solidarité avec ce poète, je vous propose ci-dessous ma traduction de l'arabe d'un tout dernier texte, qu'en guise de lettre adressée à B. Assad, Fadi avait écrit et mis en ligne (Ici), avant son arrestation :
(Ci-contre, photo de Fadi Joumer)
Toi, dépositaire des canons et avions, sais-tu combien de chansons je garde dans ma mémoire? Combien de poèmes? Sais-tu que je mémorise les pièces de théâtre de Fairouz mot par mot? Sais-tu combien de fois ai-je aimé et combien de fois ai-je été aimé? Sais-tu que pendant un an et demi, j'ai écrit des mots forts et beaucoup moins craintifs que tes peureuses cartouches?
Pendant trente-trois ans, j'étreignais la Syrie dans mon ivresse et dans mes prières. Ne connais-tu pas « Mahmoud Joumer»? Sais-tu qu'il m'a dit : Meurs pour que ton frère vive? Sais-tu quand ai-je su que ton père était un menteur? Je le savais depuis que j'étais en quatrième année, quand la maîtresse nous a dit que la Syrie est un État entièrement souverain.. Je me suis alors levé et lui ai dit: Qu'en est-il du Golan Qu'en est-il d'Alexandrette (Iskenderun)? Sur ce, l'administration de l'école convoqua mon père et lui demanda de me réprimander et de contrôler mon comportement; mon père m'a au contraire laissé user de mon libre arbitre.
Connais-tu Dir Attia? Connais-tu ses noces? Connais-tu le champ? As-tu déjà grimpé un arbre pour cueillir des noix? Je suis de là-bas, de ces lieux-là.. Ne te rends-tu pas compte combien d'air pur j'ai dans ma poitrine? Sais-tu que je me suis rendu dans chaque lieu en Syrie et que j'ai mangé dans chaque maison? Sais-tu que je connais par cœur toutes les chansons du pays? Sais-tu pour combien de temps avais-je travaillé? Et comment j'achetais du vin avec tout l'argent que j'avais gagné de mon travail?
De toute ma vie je n'ai jamais eu peur pour que j'aie peur de toi! Tu ne m'as pas vu au volant de ma voiture rouler à 160 km par heure tout en étant ivre et heureux? J'avais cinq ans quand je me suis levé pour lire sans frousse un poème devant cinq mille personnes dans le stade d'Al-fayhaa, alors que tu tremblais en lisant à partir d'une feuille que l'on t'a donnée pour les condoléances de ton frère! Es-tu stupide? Crois-tu que tu auras raison de moi? Crois-tu que tu peux me tuer? J'ai dix mille ans de civilisation et ne meurs pas d'un obus..
N'aie pas peur pour moi mais pour ton sniper de mourir juste par un regard de mes yeux.
Fadi Joumer (Damas)
Traduit par
RAFRAFI
20:11 Publié dans actu, Art | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
jeudi, 07 novembre 2013
Soucis de terroir natal (9)
Quelques jours après le "détrônement" de Bourguiba le 7 novembre 1987, j'ai publié un billet de satire en langue arabe intitulé "Adieu le Habib (le bien-aimé) de ton époque" (Voir image ci-contre) dans l'hebdomadaire Al-Moustaqbal, paraissant à Paris. Vingt-six ans après, je propose ici pour mes visiteurs arabophones à lire ou relire ce billet:
من دفتر الوطن
وداعاً حبيبَ عَهْدك
محمد الرفرافي
كانَ يصْعُبُ عَلَيَّ منذ حداثة سِنِّي، أن أراك تُشبِهُ غيْرَكَ. وكان اسمك حين كنتُ أهتِفُ بحياتِك وأنا صغير، هُتافا طُفوليًا مَرِحًا، اسمًا مُتميّزا بِنُطْقِه اللاَّتيني وَبِوَقْعِه المُتناغمِ مع كلمة «يَحْيَا». وكان يُخَيَّلُ إليَّ أنَّ يَحْيَا لا بدّ أن تَتْبَعَها بورقيبة (بِقلْب القاف إلى جِيمٍ «مَصْرية»، مع تفْخيم الباء الثانية) لم يكنْ اسمُك في مُخيِّلَتي اسما عاديا بين الأسماء. كان اسمًا أليفًا كتحية الصباح ومُشاعًا كلفْظة الدّينار. وفي نفس الوقت كان يبدو لي غريبًا مِثْل بَلَدٍ بعيد ومُخيفا مثل لفْظة الشُرطي... لم يكن اسمُكَ مُنفصلا عن صورتك، وعندما كنتُ أراك مارًّا في موْكبِك أوْ أرى صُورَتَكَ في العُمْلَة أو في الصُّحف أو في «بوسترات» الحائط كنت أقولُ صامتاً: إن بورقيبة هو هذا الرّجل وأنّ هذا الرّجل هو بورقيبة.
كانت قامَتُكَ القصيرة تبدو أطْوَلَ من باعِ البَعْض في التعليق والتَّنَدُر. وكان لونُ عينيكَ وبَشْرَتَكَ يُثير دهشتي وارتياعي. كنتَ تختصرُ بِزُرْقَةِ عينيكَ ملامحَ فرنسا، وتختصرُ بِطُرْبوشك «الاسطنبولي» الأحمر، ملامحَ تونس العثمانية. كنتَ مِثْلَ بَلَدِكَ، مَزيجًا غريبًا من عَهْدين: الحُسَيْني والفرنسي ومن ثقافتين: واحدة محلية ترتكزُ على عُروبةٍ «مُتَوْنَسَة» وأخرى غربية أساسُها عقلانية ميكيافلية مع نزْعة ليبرالية على الطريقة الوَفْدِية. وبتعبير آخر كنتَ التَّوْليفَ الأمْثلَ بيْن الباي والمقيم العام الفرنسي. بل كنتَ «أتاتورك» التونسي الذي حَوَّلَ بَلَدَهُ في آخر عهْدهِ إلى رجُلٍ مريض.
لمْ يكُن وَالِدي، الحِرَفِي أبًا عنْ جَد، يُحدِّثُنِي عنك أكثرَ مِمّا كان يُحدّثني عن عبد العزيز الثعالبي وعن رفاقِكَ صالح بن يوسف والحبيب ثامر والباهي الأدغم وفرحات حشاد. وأيضاً عن تشرشل الذي كانت تحْلُو لَهُ مُقارَنَتك بِهِ وبِسَبَبِ تَرْبِيَتِه المحافظة لم يكن أبي يستسيغ دعْوَتَك إلى نَزْع حِجاب المَرْأة أو إلى الإفطار في رمضان. ومع ذلك، واستجابة لنداءات الإذاعة التي تُعلن في الأعياد الوطنية عن جَوْلاتِك في شوارع المدينة، لم يكن أبي يترَدَّدُ في رفْع العَلَمِ التونسي ومَعَهُ عَلَم الجزائر التي لم تكُنْ نالَتْ استقلالها آنذاك بَعْد، فوق دكان حِدادَتِهِ الذي انتَزَعَه مِنْه فيما بعْد أحدُ الذين استفادوا مِن عهْدك واغتَنَوْا من سياستك. وكان أحدُ أعمامي لا يُدين في عهْدِك بالولاء إلاّ لجمال عبد الناصر ولإذاعة "صوت العرب" التي كان لا يفتَحُ الراديو إلاّ من أجلِها. ومع تدهورِ علاقاتِك مع القاهرة، صارت "صوت العرب" تبدو لي وكأنّها إذاعة «مُحَرّمَة» لا يسمعُها إلا المغضوب عليهم. وأذكر أنني سألتُ أبي مرّة عن جارِنا الحَلاّق الذي كان أبي قدْ قال لِي عنْه بأنّه شيوعي. سألتُه عن معنى هذه الكلمة، فأجابني: أي الذي لا يؤمن بالله. وأذكرُ أني سألته أيضاً عمّا إذا كان جارُنا من «جماعة بن يوسف» مِثْلَ عَمْ فُلان، فكان ردُّهُ بالنّفْي مُضيفا بأنّه ليس دستوريًا مثلهم. فقلتُ مُتعجِّبًا: ألاَ يخافُ من بورقيبة إذن ؟ فأجاب مُنْهِيًا الحوار: لا خوف إلا من الله.
كان العلم التونسي بِهِلالِهِ ونَجْمته الحمراء و«المُشتق» من العلم العثماني، يبدو لي وكأنّه رِداءُ حُضورِكَ ولوْنُ انتشارِك. كان هذا العَلَم وكذلك النشيد الرسمي (ألا خلِّدي...) الذي حَفِظْتُه وأنا صغير، هُمَا الجَناحان اللّذان تُحَلّق بِهما صورَتُكَ في الذِّهن. كانا يَبْدُوَان لي مِثْل أُكْلة شعْبية. وكانا يُرافقانِك خارج تونس مِثلما يُرافق وَالِدَتِي خارج البيت حِجَابُها وصَوْتُها.
استطعتَ أيضاً أن تقنعَ العديدَ مِن مُواطنيك بـ «قِزَمِيَة» مُعارضيك وبِكونِهم ليسوا سوى «أبناء ضالين» إلى حد أنّه بات من الصّعب، منذ المحاولة الانقلابية في بداية الستينات، أن يتصوّرَ رَجُلُ الشارع التونسي إمكانية وُجودِ مُعارِضٍ لَكَ قادرٍ على أنْ يَفْلَتَ كُلّيا ليس فقط من غضبِكَ بلْ ومِن عَفْوِك أيْضاً. لقد بات من الصّعب، حتّى وأنتَ شِبْهَ غائِبٍ عن الحُكْم في السّنين الأخيرة، أن يتصوّرَ المَبْهُورون بِكَ بِأنّ هناك مَن يُمكن أنْ يَمْلَأَ فراغَك حين ترْحل. لقد ملأتَ مرحلتَكَ مِثلما تمْلَأُ الشّمسُ نهارَها. وصار النّاظر إليك من أنْصارِك مِثل النّاظر إلى الشّمس حِين يُنقِل نَظَرَهُ إلى جِهة أخرى لا يَرى سِوى الظّلام.
إدمانُكَ في الحديث عنْ نفسك، عن تفاصيلِكَ وهُمومِكَ الصّغيرة وأنتَ صغير والكبيرة عندما كَبُرْتَ، عنْ أهلِكَ ومَعارفِكَ، عنْ أصدقائك وأعْدائك، عنْ أفراحِك وأحزانِك، عنْ مُرَكَّباتِك النفسية وعيوبِك الجَسدية (مُحاضراتُكَ أمامَ معْهد الصّحافة سنة 1974) عنْ تاريخ تونس الذي قلتَ عنْه بأنّه تاريخُكَ أنتَ وأنّه بدأَ فِعْلِيًا مُنذ وُلِدْتَ، وعنْ تونس التي قلتَ ذاتَ مرّة أنّك مسؤولٌ عنْ مَصيرها ليس فقط في الدّنيا وإنّما أيضاً في الآخرة... كلُّ ذلك كان يَدْفَعُ بِتونِسِيِّيك المُخْلِصين لَك إلى مزيدٍ من الانبِهار بِك، وأيضاً إلى التّقوقع داخلَ شخْصيتِكَ المُتفاقِمة ونرْجسيتك المُتعاظمة. ومِنْ خِلال ذلك كنتَ تُتَرْجِمُ بالقَوْل، قَناعَتَكَ بأنّك أنتَ تونس وأنتَ الدّولة، تمامًا مِثلما كنتَ تُتَرجم عمَليًا هذا التّماهي عندما كانت سِباحَتُكَ في البحْر صَيْفًا وتَنَزّهاتِك اليومية مَشْيًا، ورِحْلَاتُك الاستشفائية أحيانًا، وفَتَراتُ نقاهَتِك أحْيانا أُخرى «أخبارًا قومية» تتصدّرُ كلَّ أخبار العَالَم حتّى ولوْ كانت أخبارَ نِهايتِهِ. صحيحٌ أنّك لم تكُن الاستثناءَ الوحيدَ في عالَم السُّلطة، وأنّك لم تكُن طَفْرَةً في «تاريخ العرب والعجم والبربر ومن عاصرهم من ذوي السّلطان الأكبر» إلّا أنّك كنتَ جِدَّ مُخْتَلِفٍ على الأقل عنْ أسْلافِك في تونس، في بقائِك الأطْوَلَ في السّلطة.
... وأخيرًا ها أنتَ رحلْتَ قَبْل أنْ تَرْحَلَ... فلا تَكْتَئِبَ إنْ نَسِيَكَ مُستقبلُ تونس الّذي تأجّل، إنْ نَسِيَكَ يَاسَمِينُهَا القَادِمُ بِبَيَاضِهِ المُتَجَدّد، وزيْتونُها الّذي عاصَرَ كُلّ مَنْ جاءَ قبْلك... واطْمَئِن فَبَعْدَ «أُبُوَّةِ» عهْدِك، لاَ يُتْمَ في تونس بعْدك.
مجلة "المستقبل" الباريسية الأسبوعية
نوفمبر 1987
13:40 Publié dans actu, En arabe, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |