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mercredi, 04 juillet 2012

Chaînons manquants ! c’est en Suisse

« Lors d'un grand raout au CERN ce mercredi matin, les porte-parole du laboratoire situé à Genève, ont confirmé les informations qui avaient fuité dans la presse ces dernières heures : une nouvelle particule a été découverte. Très probablement, le célèbre boson de Higgs. »

Ça s’est passé aujourd’hui en Suisse.boson.jpg

 

« L’ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat, décédé en 2004, aurait été empoisonné au polonium, une substance radioactive, selon les conclusions d'analyses effectuées dans un laboratoire en Suisse et citées dans un documentaire diffusé mardi par Al-Jazeera. »

Ça s’est passé aujourd’hui aussi en Suisse.arafat_640x280.jpg

 

Je continue le parallèle :

« On l'appelle la particule de Dieu. C'est le chaînon manquant de la physique, celui sur lequel repose toute la théorie actuelle de la constitution de la matière. Après un demi-siècle de traque, les scientifiques du CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire basée en suisse) pensent avoir enfin déniché le boson de Higgs, même si des données supplémentaires sont nécessaires pour valider cette découverte. »

Après 50 ans de traque, le boson de Higgs, le voici capté et sa présence est scientifiquement prouvée.

On l'appelle le père des palestiniens. «Yasser Arafat, tombé malade dans son quartier général à Ramallah, en Cisjordanie, assiégé par l'armée israélienne, est décédé le 11 novembre 2004 à Percy. Sa mort est restée une énigme, les quelques 50 médecins qui se sont relayés à son chevet n'ayant pas précisé la raison exacte de la détérioration rapide de son état. Des Palestiniens ont accusé Israël de l'avoir empoisonné.»

Après 50 ans de traque, Arafat, le voici assassiné par ses traqueurs israéliens, et son empoisonnement au polonium est scientifiquement prouvé.

Dans une note précédente autour de l’expérience, menée par le CERN en Suisse, sur le trou noir spatial, j’ai parlé du «trou noir» des fortunes de certains peuples spoliés par leurs dirigeants despotiques et enfuies dans des banques suisses.

Entre le boson de Higgs et le polonium d’Arafat, on aspire à d’autres révélations ni plus ni moins importantes que ces fabuleux chaînons manquants en matière et nucléaire et criminologique..

En attendant… Chapeau bas, les Suisses !

RAFRAFI

23:08 Publié dans actu, Science | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |

dimanche, 24 juin 2012

Une première égyptienne

morsi-240612-1.jpgBravo !

Encore un fruit de plus du Printemps arabe. Une deuxième république égyptienne qui vient de naître. Peu importe de quelle couleur est l’heureux président élu, c’est la démocratie naissante qui l’a emporté sur l’absolutisme. Après les 99,99% (voire parfois les 100%), dont les ex-présidents arabes « bénéficiaient » de gré ou de force, voilà un pourcentage crédible (51,73%) qui en finit avec une très longue tradition d’imposture.

Ce sont les premières présidentielles de l’histoire arabe contemporaine, qui se sont déroulées librement et ouvertement, avec tout ce qu’il y avait de divergences et de contradictions entre les prétendants, pour qu’à la fin, un candidat  « des Frères musulmans », Mohamed Morsi, remporte le scrutin face à Ahmed Chafik, ancien Premier ministre de Hosni Moubarak.

Un frère musulman président ! C’est aussi une première dans l’histoire politique de l’Égypte depuis la création des « Frères Musulmans » voici un siècle environ.

Que les islamophobes de tout poil, se rassurent : la démocratie musulmane ne sera pas plus fanatique que la « démocratie chrétienne ». L’islamisme arabe, en tant que courant politique non-jihadiste, plutôt majoritaire, ici et là, est d’ores et déjà, une des composantes de l’échiquier politique arabe, qu'il faudra prendre en considération, mais aussi qui devrait, lui aussi de son côté, respecter la pluralité et l’alternance. Ce sera le peuple, lui seul, qui aura dorénavant à choisir librement ses élus. C’est déjà l’acquis le plus important qu’il va falloir sauvegarder et préserver contre toute velléité de retour en arrière.

RAFRAFI

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lundi, 28 mai 2012

"Le chemin de Damas"

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La tuerie de 116 personnes à Houla, dont 32 enfants, avec 300 blessés, dans le centre de la Syrie, qui a suscité une indignation arabe et internationale, et qui, nonobstant, a été suivie, deux jours après, par une autre à Hama, démontrent toutes les deux que le long chemin printanier vers Damas était déjà miné depuis son point de départ, et ce notamment par la position géopolitique de la Syrie.

Ce que le régime de Bachar dénomme une tierce partie (ou tantôt les rebelles, tantôt Al-Qaïda) à laquelle il impute les massacres, reste une thèse qui en fait ne peut pas tenir debout. C’est le leitmotiv qu’utilisaient naguère les homologues déchus de Bachar, à savoir les ex-despotes (Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, Salah…)

Cette très difficile révolution syrienne qui se voulait dès le début être assimilée à celle des tunisiens et des égyptiens, semble être aujourd’hui confisquée par plusieurs parties. La plus imprudente d’entre elles est celle d’une certaine fraction de l’opposition syrienne (encore désunie), qui, à défaut d’une solution à la yéménite, elle revendique une autre « Otanisée » à la libyenne. Heureusement que le véto sino-russe et toujours là pour empêcher cette macabre issue. Curieusement, cette fraction brandit à cet effet «la nécessité de sauver le peuple syrien» ! Comme si les milliers de soldats du régime, avec leurs familles derrière, ne faisaient pas partie de ce peuple même !

Par ailleurs, «l'Armée syrienne libre», dissidente, qui essaie tant bien que mal de minimiser les dégâts en faisant face aux soldats du régime, n’arrive pas encore, et tant mieux d’ailleurs, à faire le poids avec l’armée régulière et les miliciens ("chabbiha") du régime. Sinon ce serait là non pas une guerre civile mais plutôt une guerre militairement classique entre deux armées surarmées, et le résultat serait des dégâts humains collatéraux beaucoup plus désastreux avec un risque de sécession en deux Etats non pas à la soudanaise (à dimension raciale) mais plutôt à la yéménite d’avant 1990 (à dimension religieuse-idéologique).

Que reste-t-il alors ? Il reste le peuple. Oui, le peuple, avec ses nombreux «comités de coordination de la révolution», avec sa jeunesse et ses élites de base, qui ne cesse de manifester jour et nuit, semaine après semaine,  et ce depuis des mois. C’est à lui, tout seul, de continuer son action pacifique jusqu’à l’épuisement du pouvoir. Deux bastions restent toutefois à ébranler: Alep et Damas. Encore faut-il reconnaître que si ces deux grandes villes n’étaient pas au diapason des autres villes insurgées, c’est parce qu’une bonne partie de ce même peuple syrien défendent encore (pour une raison ou pour une autre) le régime en place. Ce régime ne pourrait pas tenir si longtemps s’il n’y avait ce soutien logistique, humain, moral et politique, que lui assurait une bonne partie du peuple syrien. C’est à cette partie-là du peuple qu’il faudrait s’adresser et non pas à une hypothétique conscience internationale ou à une coalition atlantiste opportuniste et sans scrupules. Cependant, on remarque à présent une implication de plus en plus tenace et accrue de la part des deux populations alépine et damascène.

Et tout comme la révolution tunisienne, la révolution syrienne s'est déclenchée au sud du pays (à Deraa), et le chemin de Damas, qui était salutaire pour Saint-Paul, le sera prochainement de même pour ce grand peuple courageux et persévérant.

RAFRAFI

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jeudi, 24 mai 2012

Les Feuilles Mortes

Pendant que les peuples arabes continuent à tracer leur parcours printanier avec intransigeance mais malheureusement aussi avec beaucoup de souffrance (en Syrie notamment), voilà que des figures arabes emblématiques du passé récent, de ma génération ou de celle qui la précède, arrivent à leur terme fatal. Il y a deux mois, le chanteur tunisien engagé, Hédi Guella quitta ce monde, suivi un mois après par le leader historique algérien Ben Bella, pour lesquels j’ai réservé deux notes que vous pouvez lire en cliquant sur leurs noms précités.

Certes, la disparition des uns et des autres est plus qu’une monnaie courante, hélas !

Dans l’entourage de chacun de nous, il y a de temps en temps, une disparition d’un être cher ou moins cher. En parler ne ramène nullement le défunt à la vie, sauf, peut-être, pour le faire revivre en pensée.

Parfois, en parler c’est en fait, parler de soi-même en quelque sorte. Les structuralistes n’ont pas tort lorsqu’ils affirment que «l'être humain est un réseau de relations», et «ne peut être appréhendé qu'à travers ce réseau». Le proverbe «Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es» justifierait par ailleurs, cette révélation structuraliste. Il est vrai que la réalité n’est pas si carrée que ça, et que bien d’autres facteurs entrent en jeu ; mais, si d’une certaine façon, les vies d’autrui fécondent la notre, leurs morts nous permettent d’en faire le bilan en quelque sorte.

 

Mon sosie plasticien
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Il s’appelait Youssef Reqiq. Plus jeunes, lui et moi, nous nous ressemblions physiquement de telle sorte que les gens nous confondaient très souvent. C’était déjà une raison parmi d’autres pour nouer une amitié discrète. A l’époque, (les années 70, à Tunis) j’étais journaliste, lui, comédien à la scène et à l'écran. Je ne savais pas encore qu’il était aussi peintre. Il a fallu que l’on se perde de vue 25 ans durant, pour qu’on se retrouve un jour de l’année 1999 à Tunis, où, il me convie en invité d’honneur et en tant que poète, au «Festival international des arts plastiques de Mahrès» (sa ville natale, 300 km au sud de Tunis). Il en était le fondateur et le président. Ce qui lui avait aussi permis de nouer des liens d’amitié avec des dizaines d’artistes-peintres étrangers.
Il s’est éteint le 13 mai courant, après tant d’années d’illumination par le jeu et par la couleur. Grace à Youssef j’ai découvert sa ville Mahrès où les gens te font sentir que tu es chez toi, en famille, quelle que soit ton origine. Ainsi, j’ai pu gagner la profonde amitié de l’incontournable Hachani Dhieb (mécène du festival), de l’intellectuel Abdelaziz Lajnaf (l’Attaché de presse) et du sculpteur Hachemi Marzouk (Co-fondateur du festival).
Merci Youssef, 
Repose en paix, et reçois mes tendres adieux.
 
 
L'important c'est la rosewarda_al-jazayriah_2.jpg
 
A l’âge de dix ans (en 1960), je savourais déjà, avec un frisson pathétique et exalté, sa chanson dédiée à la militante du FLN, la célèbre Tuniso-algèrienne Djamila Bouhired et intitulée «kulluna jamila» (Nous sommes tous Jamila). Je parle de la célèbre cantatrice Warda Al Jazairia (Warda l’Algérienne), qui vient de nous quitter le 17 mai courant, par suite d'une crise cardiaque. Deux ou trois autres de ses chansons de l’époque, me berçaient (et me bercent encore) aussi, dont Ya-nakhlitin (Ô deux palmiers) ou khoudh ouyouni (prend mes yeux..) ou encore sahrana (éveillée).
Depuis lors et jusqu’aux années 90, je n’étais pas exclusivement fan de cette grande artiste Franco-Algéro-Libano-Égyptienne. Née en 1939 à Puteaux (dans la région parisienne) ensuite, lyriquement formée aux débuts de sa carrière à Paris par un grand musicien tunisien Sadoq Therayya, Warda (Rose, en français) avait choisi de relever son blason musical en choisissant son point de chute professionnel au Caire, qualifié de capitale arabe de la chanson. Démarche empruntée par la suite par d’autres grandes artistes maghrébines dont entre autres la Marocaine Aziza Jalal et la Tunisienne Oulaya.
Deux rendez-vous m’ont toutefois permis de redécouvrir d’autres facettes chez Warda. Le premier était lors de l’émission «Les nuits du Ramadan» présentée en 1993 sur France 2 par Frédéric Mitterrand, où Warda, en invitée d’honneur, a chanté avec Georges Moustaki la fameuse chanson "Les Feuilles Mortes" ; Et où elle s’est livrée à toutes sorte de questions posées par le brillant présentateur qui a avoué sa fascination devant cette diva à qui il a exprimé son regret de ne pas l’avoir assez connu auparavant. Mais c’était aussi l’occasion de découvrir le parcours aussi riche que tourmenté de cette aventureuse créature.Massoud_et_Warda.jpg
Le deuxième rendez-vous, était avec Massoud Fettouki, grand frère de Warda (voir photo ci-contre), terrassé lui aussi par une attaque cardiaque en 2009. Un soir de l’année 1996 et autour d’un super couscous aux poissons soigneusement préparé par HEDIA, Massoud, accompagné par un ami tunisien, le violoniste Farhat Bouallagui, débarquent chez-moi. C’était l’occasion pour découvrir non seulement d’autres détails sur la famille Fettouki, mais aussi, le talent musical du grand frère Massoud, qui au début était pour beaucoup dans la carrière de Warda. Percussionniste de formation, il m’a montré sa faculté de jouer au luth en se servant du mien ce soir là, et c’était juste pour m’exprimer son admiration du «Rast adhil», un des modes musicaux tunisois.
Sous l'impulsion de l’ami Farhat (l’ex-premier-violoniste de Sapho, de khaled, de Rachid Taha, de Faudel et de Sting; devenu alors l’impresario de Warda en France), j’étais invité à écrire quelques chansons pour Warda. J’en ai écrit quatre ou cinq. Mais à peine fignolées, ces chansons sont restées «feuilles mortes», que j’enterrerais peut-être un jour. La raison c’était que Warda n’a pas tardé à annoncer son désir de prendre sa retraite à cause d’une maladie du foie. De mon côté je m’apprêtais à vivre humainement et professionnellement une Intifada, suivie de trois guerres successives (Irak en 2003, Liban en 2006, Gaza en 2009) pour arriver enfin à un printemps arabe sanglant, mais salutaire.
Entre temps, combien de poèmes sont-ils restés «feuilles mortes»? Combien d’amis sont-ils tombés en «feuilles mortes»? Oui, l’important c’est la rose ! Mais, aussi finit-elle par se mourir pour mourir.
 
RAFRAFI

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dimanche, 06 mai 2012

Printemps français

FH.pngBravo l’alternance

Bravo la démocratie

Bravo François

Bravo les Français

Bravo la France

 
RAFRAFI

20:19 Publié dans actu | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |