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lundi, 22 janvier 2007

Adieu l'Abbé

medium_Dessin-abbe-pierre.jpgVous étiez, vous seul dans l'indifférence du froid et du silence, l'incarnation d'une France généreuse et ‎fidèle aux Lumières, d'un Occident universellement humaniste, d'une chrétienté de terrain, juste et ‎combative, d'une Humanité fragile et humble, d'un Homme rêveur et altruiste, d'un message gravé à ‎jamais sur la face de la conscience et de la mauvaise conscience, d'une voix intime, matricielle mais ‎coriace, d'un cri alarmant, incriminant et gênant pour les ténors de la politique-spectacle, du populisme et ‎de la démagogie…‎
Il n'y a pas de plus humble et de plus simple pour un prêtre qui mettait le droit au toit devant le droit à la ‎foi que de formuler son testament comme suit :‎

‎« Sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de ‎milliers de petits enfants auxquels vous aurez pu donner les clés d’un vrai logement. »‎

Adieu l'Abbé et reposez en Paix…‎
RAFRAFI

Portait de l'Abbé Pierre, source : vdb-animations.

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vendredi, 12 janvier 2007

Mieux vaut tard que jamais

medium_carter_.jpgLa présente note aurait dû paraître quelques semaines auparavant à la suite de la publication, en octobre dernier, du livre ‎controversé de l’ancien président américain Jimmy Carter, intitulé "Palestine : la paix, pas l’apartheid !"… ‎
Pour mon humble personne, ce retard pourrait toujours se justifier par des contraintes personnelles… Mais est-il de même pour M. Carter ‎qui semble avoir mis beaucoup de temps avant de livrer enfin sa vraie lecture du drame palestinien ? ‎
La coutume chez certaines grandes personnalités publiques est de toujours choisir le moment qui leur semble opportun ‎pour divulguer ce qu'elles dissimulaient, bon gré, mal gré. C'est le cas, semble-t-il aussi pour Kofi ANAN qui, une fois à la ‎retraite, se lance dans une critique amère à l'égard de la politique américaine en Irak, allant jusqu'à dire que la situation ‎de ce pays était meilleure sous Saddam que sous l'occupation. Evidence qui se présente comme une confession ‎obsolète mais qui sort de la bouche de l'ancien secrétaire général de l'ONU, comme une preuve manifeste d'une ‎défaillance morale à l'échelle de la planète. ‎
Pour revenir à l'ex-président nobélisé pour la paix, j'ajouterais que son témoignage arrive comme même à bon escient du ‎moment qu'il émane de celui qui avait pu imposer (1977-1981) le premier accord de paix israélo-égyptien, et surtout qui ‎avait voyagé partout dans la Terre Sainte au cours des trois dernières décennies, en particulier dans les territoires ‎palestiniens occupés. C'est là qu'il avait supervisé, avec l'apport de son "Carter Center", les élections palestiniennes de ‎‎1996, de 2005 et surtout de 2006 qui ont permis aux palestiniens de choisir les candidats du Hamas pour gouverner.‎
Dans ce livre, Carter assimile la politique Israélienne actuelle dans les territoires palestiniens à un «système ‎d’apartheid». Il taxe Israël d'être un Etat «totalement dominant» qui réprime par la violence «en privant les Palestiniens ‎de leurs droits humains fondamentaux». Il ajoute que «le peuple juif supporterait en Israël ou ailleurs un gouvernement ‎qui institutionnalise l’oppression sur une base ethnique».‎
Concernant les relations entre les Etats-Unis et Israël, il critique l’appui inconditionnel à l’Etat hébreu, qui pour les ‎chrétiens évangéliques de son pays (Carter lui-même est un pasteur baptiste) fait partie de la «politique étrangère de ‎Dieu». Le violent tollé soulevé notamment par les sionistes et les pro-sionistes de tous bords contre l'aveu de cet ex-‎président démocrate, continue de plus belle sans qu'il continue pour autant à faire la une des médias.‎
Pour calmer un peu les esprits et modérer ses propos devant les citoyens juifs des Etats-Unis, Carter s'est trouvé conduit ‎à écrire un article que j'ai reçu par e-mail de la part de voltairenet.org, traduit en français et que je reproduis ci-après pour ‎la curiosité de ceux qui ont ou pas encore lu ce livre-repère d'un auteur-témoin.‎
RAFRAFI
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Aux citoyens juifs des États-Unis
Par Jimmy Carter*‎


Une vive polémique s’est développée aux États-Unis après la parution du livre de l’ancien président Carter, Palestine : la paix, pas ‎l’apartheid ! Répondant à ses détracteurs juifs, le politicien et prêcheur baptiste a circonscrit son propos. Il a maintenu sa ‎dénonciation de la situation dans les territoires occupés et a retiré ses critiques relatives au régime politique en Israël même. A ‎défaut de calmer l’AIPAC, ce compromis semble avoir satisfait l’électorat juif états-unien. (voltairenet.org)‎
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Au cours de ma récente tournée de dédicaces de mon livre, j’ai signé plus de 100 000 exemplaires, et j’ai été interviewé ‎par plus de cent médias.‎
Le plus impressionnant fut pour moi ma rencontre avec les dirigeants du Consistoire de l’Agglomération de Phoenix, qui ‎avaient annoncé, avant mon arrivée, qu’ils manifesteraient afin de protester contre mon ouvrage. Quand ils m’ont invité à ‎les rencontrer, j’ai immédiatement accepté. Les six rabbins (trois hommes et trois femmes) et moi-même, nous fûmes les ‎seules personnes présentes, à l’exception d’une équipe de cameramen sous la direction de Jonathan Demme, qui ‎réalisait un documentaire sur moi et l’action du Carter Center. M. Demme a indiqué alors qu’il y avait [dehors] un groupe ‎tout aussi important de citoyens juifs, qui manifestaient leur soutien à mon livre, et [plus important] à l’exhortation à la ‎paix dont il se veut le vecteur.‎
Nous avons tout d’abord débattu du traité de paix que j’ai négocié [personnellement] entre Israël et l’Égypte, en 1979, ‎ainsi que de la Commission sur l’Holocauste, dont j’ai annoncé la création à l’occasion du trentième anniversaire de la ‎création d’Israël. Cinq de mes interlocuteurs avaient lu la totalité de mon livre, et un autre ne l’avait lu qu’en partie. J’ai ‎répondu à leurs questions sur le texte et sur son titre : Palestine : la paix, pas l’apartheid ! J’ai souligné, comme je l’avais ‎d’ailleurs fait tout au long de ma tournée de dédicaces, que le livre porte sur les conditions et les événements dans les ‎territoires palestiniens, et non en Israël, où existe une démocratie comportant toutes les libertés dont nous jouissons aux ‎États-Unis, et où les Israéliens, juifs et arabes, se voient garantir les mêmes droits, en tant que citoyens.‎
Nous avons débattu du mot « apartheid », que j’ai défini comme la ségrégation forcée entre deux peuples vivant sur le ‎même territoire, l’un d’entre eux dominant et persécutant l’autre. J’ai dit clairement dans le livre, et dans ma réponse à ‎ces rabbins, que le système d’apartheid prévalant en Palestine n’est pas basé sur le racisme, mais sur la convoitise ‎d’une minorité d’Israéliens pour les terres palestiniennes et sur la répression des protestations qui en résultent, et qui ‎impliquent la violence. Mgr Tutu, Nelson Mandela et d’éminents Israéliens, dont l’ex-procureur de la République Ben Yair, ‎qui a été en fonctions sous des Premiers ministres tant du Likoud que du Parti travailliste, ont utilisé et explicité cette ‎qualification en des termes bien plus durs que moi, faisant observer que cette cruelle oppression est contraire aux ‎préceptes de la religion juive ainsi qu’aux principes fondamentaux de l’État d’Israël.‎
Ayant voyagé partout dans la Terre Sainte au cours des trente-trois années écoulées, en particulier dans les territoires ‎occupés, je suis qualifié pour décrire la situation à partir de mes propres observations. De plus, le Carter Center a ‎supervisé les élections palestiniennes de 1996, de 2005 et de 2006, ce qui exigeait un engagement intime et exhaustif ‎avec des citoyens palestiniens : des candidats, des édiles publics et aussi les plus hauts dirigeants politiques israéliens, ‎qui contrôlaient les check points partout à l’intérieur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, et toutes les facettes du ‎déroulement de ces élections à Jérusalem Est.‎
J’ai dit très clairement que je n’ai jamais clamé que les juifs états-uniens contrôleraient les médias, mais j’ai réitéré que le ‎parti pris écrasant en faveur d’Israël a pour origine des chrétiens comme moi-même, à qui on a enseigné depuis ‎l’enfance à honorer et à protéger le peuple élu de Dieu, duquel est issu notre sauveur, Jésus Christ.‎
Un facteur supplémentaire, en particulier dans l’arène politique, est la puissance influence de l’AIPAC, qui exerce sa ‎mission légitime consistant à expliciter les politiques actuelles du gouvernement israélien, et à susciter un maximum de ‎soutien dans notre pays.‎
Or, il n’y a aucune expression d’opposition à cela. Je connais bien les actes d’extrême violence qui ont été perpétrés ‎contre des civils innocents, et je comprends la peur qu’ont beaucoup d’Israéliens que les menaces contre leur sécurité et ‎même contre leur existence, en tant que nation, restent présentes. J’ai redit ma condamnation catégorique de tous ces ‎actes de terrorisme.‎
La question des propositions que je formule pour le Moyen-Orient m’ayant été posée, je les ai résumées par l’appel aux ‎membres du Hamas et aux autres Palestiniens les exhortant à renoncer à la violence et à faire leur l’engagement pris par ‎les nations arabes en 2002 : reconnaissance totale du droit d’Israël à exister en paix à l’intérieur de ses frontières ‎légalement reconnues de 1967 (à modifier éventuellement par accord mutuel et des échanges de territoires). Cela serait ‎conforme aux résolutions de l’Onu, à la politique officielle des Etats-Unis, à l’engagement pris à Camp David en 1978 et ‎à Oslo en 1993, ainsi qu’aux principes du Quartette international, « La Feuille de Route vers la paix ».‎
Une mesure immédiate serait la reprise de conversations de paix entre Israël et les Palestiniens, interrompues désormais ‎depuis six ans. Le président Mahmoud Abbas est le porte-parole officiel des Palestiniens, ainsi que le Président de ‎l’Autorité nationale palestinienne et de l’Organisation de Libération de la Palestine, et il en a appelé de manière constante ‎à des pourparlers de paix. J’ai demandé aux rabbins de rejoindre un effort visant à inciter le gouvernement israélien à se ‎conformer à cette proposition.‎
De plus, j’ai fait observer que le peuple palestinien était privé des besoins vitaux élémentaires par les restrictions ‎économiques qui lui sont imposées par Israël et les Etats-Unis, au motif que 42 % des Palestiniens ont voté en faveur ‎des candidats du Hamas aux dernières élections. Des enseignants, des infirmières, des policiers, des pompiers et ‎d’autres employés ne sont plus payés, et l’ONU a fait savoir que les réserves de nourriture, à Gaza, équivalent à celles ‎dont disposent les familles les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne, la moitié des familles survivant en ne faisant ‎qu’un unique repas quotidien. Mon autre requête était que les citoyens juifs états-uniens contribuent à rendre moins lourd ‎le calvaire des Palestiniens.‎
Le président du groupe, le Rav Andrew Straus, suggéra alors que je dise clairement à tous les juifs états-uniens que mon ‎utilisation du terme « apartheid » ne s’applique pas à la situation à l’intérieur d’Israël, que je reconnais la profonde ‎préoccupation des Israéliens causée par la menace terroriste et les autres actes de violence commis par certains ‎Palestiniens, et que la majorité des Israéliens veulent sincèrement vivre en paix avec leurs voisins. Le but de cette lettre ‎est précisément de rappeler ces points.‎
Nous avons ensuite formé un cercle en nous tenant par la main, tandis qu’un des rabbins priait. J’ai dédicacé des ‎exemplaires de mon livre, comme mes interlocuteurs m’en avaient prié, et l’aumônier juif des armées, le Rav Bonnie ‎Koppell m’a offert un livre de prières.‎
J’ai consacré une bonne partie de ma vie d’adulte à tenter d’amener la paix à Israël, et ma prière personnelle sera pour ‎que tous ceux d’ entre nous qui veulent voir les Israéliens jouir d’une paix durable avec leurs voisins se joignent à cet ‎effort collectif.‎
Sincèrement
Jimmy Carter


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‎* Le pasteur baptiste Jimmy Carter est ancien président des Etats-Unis (1977-1981). Il a reçu le prix Nobel de la paix 2002 et préside le Carter ‎Center à Atlanta.

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lundi, 01 janvier 2007

Entre talion et vengeance

Dans cette ambiance tragiquement biblique qui semble encore régner dans la partie orientale du monde ‎arabe, l'exécution de Saddam Hussein, qualifiée par le Vatican de "nouvelle tragique", vient y ajouter ‎une image de déjà-vu. Le rôle de Bush dans cette affaire, n'est pas loin, du moins sur le plan procédurier, ‎de celui de Pons Pilate qui a livré Jésus à ses bourreaux. Certes Saddam ne s'était pas formé sur le moule ‎de Jésus Christ ni même sur celui de Barabbas, mais la mascarade judiciaire couronnée par cette ‎exécution précipitée et expéditive, démontre bien que la vérité demeure toujours la première victime au ‎temps de guerre.‎
Les calculs américains dans cette affaire étaient de ne pas mener à terme le procès contre leur ex-allié ‎devenu très gênant et qui risquait de dévoiler leurs manigances et conspirations communes dans sa guerre ‎contre l'Iran et les Kurdes. Donc, ils se sont contentés de ne le châtier que sur la première affaire, celle de ‎Digil, la ville où, voici vingt cinq ans, il aurait exécuté une centaine de personnes à la suite d'une ‎tentative d'assassinat contre lui.‎
Pour les kurdes, leur déception a été vite dépassée par d'autres déceptions, beaucoup plus amères, celles ‎de beaucoup d'irakiens, toutes communautés confondues, de la plupart des peuples arabes et d'une bonne ‎partie de l'opinion internationale. La plus amère de toutes ces déceptions vient du fait que:‎
‎- L'exécution était plutôt une sorte de vengeance et non pas un talion mérité. Paradoxalement sur une ‎banderole brandie dans l'enceinte où l'échafaud a été érigé, on a bien lu le verset du Coran suivant "C'est ‎dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, O vous doués d'intelligence, ainsi atteindriez-vous ‎la piété.(179, 2e Sourate "La Vache").‎
‎- Les bourreaux cagoulés ne se sont pas contentés de se taire ne serait-ce que par respect à la mort. Au ‎contraire ils se sont livrés à une sorte d'euphorie en lançant des slogans qui dévoilaient ouvertement leur ‎appartenance communautaire (en l'occurrence shiite).‎
‎- Le timing de la sentence a été choisi par les américains et leurs alliés irakiens, de telle sorte qu'il ‎coïncide avec la grande fête du sacrifice, célébrée samedi par les sunnites et exceptionnellement le ‎lendemain (dimanche) par les shiites. La provocation anti-sunnite était bien flagrante.‎
‎- Opter pour la pendaison et non pas pour la fusillade comme le réclamait vainement Saddam lui-même ‎en considération de son grade militaire, c'est faire de lui un vulgaire condamné de droit commun, et non ‎pas un prisonnier de guerre...‎
Ce qui est encore décevant à mes yeux, c'est qu'en plus de ce qui précède, la condamnation de Saddam a ‎déjà été compromise dès la chute de Bagdad par les Yankees. Quand un peuple détrône lui-même son ‎despote, ça légitime la vengeance de ce peuple même à la roumaine. Mais à partir du moment qu'une ‎force étrangère s'y immisce (pour ses propres intérêts), la vengeance d'une quelconque opposition ‎opportuniste et collabo, ne peut qu'être taxée de bassesse voire de trahison.‎
L'exécution de Saddam a été le dernier événement lugubre de l'année 2006 ; j'aurais aimé qu'il soit ‎autrement…
mais bon ! La vie continue...‎
Je souhaite, tout de même, une année 2007 positivement différente sur tous les plans, à tous mes amis et ‎à tous mes visiteurs.‎
RAFRAFI

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dimanche, 24 décembre 2006

Jésus al-Masih

medium_medium_JB_Jesus.jpgEn cette fin d'année, le nouvel an coïncidera avec la fête du ‎Sacrifice ‎‎(d'Abraham) célébrée par les musulmans durant le Pèlerinage à La Mecque... ‎Coïncidence ‎qui hélas devrait être plus heureuse si le monde était plus sage, plus ‎‎juste et clairvoyant.
M'inspirant de l'entête du blog de mon ami MG où figure la citation ‎suivante de ‎Pierre Desproges "Judaïsme: Religion des juifs, fondée sur ‎la croyance en un ‎Dieu unique, ce qui la distingue de la religion ‎chrétienne, qui s'appuie sur la foi ‎en un seul Dieu, et plus encore de la ‎religion musulmane, résolument ‎monothéiste."; je me trouve tenté de ‎commémorer la nativité de Jésus-Christ, ‎célébrée demain; non pas par ‎le rituel de Noël; mais plutôt par ce que dit le ‎Coran à ce sujet.‎
Deux Sourates relatent la Nativité comme suit : ‎
Du seizième au trente cinquième verset de la Sourate intitulée Marie ‎‎(Mariam), ‎que je considère du point de vue rhétorique arabe, comme ‎une des plus belles ‎Sourates, on lit: ‎

16. Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille et alla ‎du côté de l'est du temple.‎
‎17. Elle se couvrit d'un voile qui la déroba à leurs regards. Nous lui envoyâmes Notre ‎Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme ‎d'un homme parfait. ‎
‎18. Elle dit : "Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne ‎m'approche point]. ‎‎19. Il dit : "Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire ‎don d'un fils pur". ‎
‎20. Elle dit : "Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je suis ‎encore vierge ? " ‎
‎21. Il dit : " Il en sera ainsi, ton Seigneur a dit : Ceci est facile pour moi. Ton enfant sera ‎notre signe devant les hommes et la preuve de notre ‎miséricorde. L'arrêt est prononcé ". ‎‎(Selon les musulmans l'ange Gabriel est également le symbole du Saint-Esprit) ‎
‎22. Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. ‎
‎23. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : ‎‎"Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et ‎que je fusse totalement ‎oubliée!"‎
‎24. Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant :] "Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a ‎placé à tes pieds une source.
‎25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et ‎mûres. ‎
‎26. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un d'entre les ‎humains, dis [lui:] "Assurément, j'ai voué un jeûne au ‎Tout Miséricordieux : je ne ‎parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain". ‎
‎27. Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent : "O Marie, tu as fait ‎une chose monstrueuse! ‎
‎28. Sœur de Haroun, ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une ‎prostituée". ‎
‎29. Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : "Comment parlerions-nous à un ‎bébé au berceau ? "
‎‎30. Mais [le bébé] dit : "Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il m'a ‎donné le Livre et m'a désigné Prophète. ‎
‎31. Où que je sois, Il m'a rendu béni ; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière ‎et l'aumône (la Zakat) ; ‎
‎32. Et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. ‎
‎33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je ‎serai ressuscité vivant". ‎
‎34. Tel est Issa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent. ‎
‎35. Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! Quand Il ‎décide d'une chose, Il dit seulement : "Sois ! " et elle est.‎

medium_AndalusQuran.JPG

Du quarante-deuxième au quarante-huitième verset de la Sourate ‎intitulée la ‎famille d'IMRAM (al- Omrane), ont lit : ‎
42. (Rappelle-toi) quand les Anges dirent : "O Marie, certes Dieu t'a choisie et t'a rendue ‎exempte de toute souillure, il t'a élue parmi ‎toutes les femmes de l'univers
‎43. "O Marie Sois pieuse envers Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui ‎s'inclinent".‎
‎44. - Ce sont là des nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Car tu n'étais pas ‎là lorsqu'ils jetaient leurs calames pour ‎décider qui se chargerait de Marie ! Tu n'étais ‎pas là non plus lorsqu'ils se disputaient.‎
‎45. (Rappelle-toi,) quand les Anges dirent : "O Marie, voilà qu'Allah t'annonce une ‎parole de Sa part : son nom sera "al-Masih" ‎‎" LE MESSIE ", fils de Marie, illustre ici-‎bas comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés d'Allah".‎
‎46. Il parlera aux humains, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des ‎justes ".‎
‎47. - Elle dit : "Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a ‎touchée ? " - "C'est ainsi ! " reprit l'ange. ‎Allah crée ce qu'Il veut. Quand Il décide d'une ‎chose, Il lui dit seulement : "Sois" ; et elle est aussitôt.‎
‎48. "Et (Allah) lui enseignera l'écriture, la sagesse, la Thora (le Pentateuque) et ‎l'Évangile.‎


Une seule conclusion que je tire de ce double message islamo-‎chrétien : Un vrai ‎chrétien ne doit pas être antimusulman, ainsi qu'un ‎vrai musulman ne peut pas ‎être antichrétien.‎
J'en profite, par ailleurs, pour souhaiter une joyeuse fête de Noël : Tout d'abord, ‎à ‎tous les chrétiens palestiniens, descendants des premiers chrétiens de ‎l'histoire ‎humaine. Sachant que Bethléem est toujours sous l'occupation israélienne et ‎assiégée par le mur de l'apartheid, ainsi les petits anges palestiniens n'ont pas ‎droit de fêter Noël comme ils le souhaitent. Mais heureusement que Sa Béatitude Mgr ‎Michel Sabbah, Patriarche latin de Jérusalem (depuis 1987) et premier arabe palestinien à avoir été nommé ‎à cet ordre, arrive comme même à franchir ce mur de la honte pour apporter la joie ‎aux enfants palestiniens et célébrer la messe dans l'Église de la Nativité.‎
medium_Sabbah.JPG

Mes vœux vont ensuite à tous les chrétiens arabes ainsi qu'aux ‎chrétiens de ‎toutes les églises du monde, notamment celles qui ‎prêchent la paix et la fraternité ‎humaine ; enfin à tous les musulmans ‎pour qui "Le Messie Jésus, fils de Marie, ‎n'est qu'un Messager d'Allah, ‎Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle (de ‎vie) venant de Lui" ‎‎(Sourate: Les Femmes, verset: 171). Bref à tous ceux qui, ‎d'une façon ‎ou d'une autre, transforment leur acquis spirituel quel qu'il soit, en un ‎‎message d'espoir et de ‎partage. ‎

RAFRAFI

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samedi, 16 décembre 2006

Un an

medium_Allumage_d_une_bougie.jpgUne première bougie que j'allume aujourd'hui dans la blogosphère par le présent blog RAFRAF. Un an déjà ‎écoulé depuis la première note Encore un blog de plus, ‎suivie d'une succession de notes thématiquement hétéroclites. Certaines marquent des moments personnels ‎plus ou moins délicats sinon critiques: La cage… D'autres annotent des évènements graves: Guerre et Pax Americana, ‎Beit-Hanoun, ‎"Caricatures" papales… ‎D'autres parlent de ce qu'il y a de plus simple et vrai : Enfance, Poésie...
Je ne sais pas si toutes les notes reflètent suffisamment l'ambiance de cette première année avec tout ce ‎qu'elle comportait de beau, de moche, de vrai, de faux, de grave, de moins grave… ? ‎
Ce que je sais c'est qu'elles traduisent plus ou moins mes états d'âmes, mes sentiments et surtout mes ‎convictions que je pose sans les proposer ni les imposer à quiconque… de même pour le contenu de la ‎colonne droite qui vient s'ajouter au profil du bloggeur que je suis. ‎
Le plus attachant dans cette expérience, c'est le fait de gagner des rencontres que je qualifierais d'énième ‎type... Des amitiés aussi bien intéressantes que désintéressées... Des amitiés sans frontières aucunes… Avec ‎des bloggeurs qui partagent avec moi le même souci : ‎

Échanger pour réduire les dégâts de la méconnaissance, de l'indifférence et de l'insouciance.‎

C'est ce que j'ai pu ressentir notamment avec MG (ami dès la première note), Wira, EL GRECO, Emy, Youkou, Samsoum…
Certes d'autres bloggeurs-visiteurs étaient plutôt plus réservés ou prudents, parfois distants et quelques fois ‎antagonistes. Ce qui est tout à fait normal lorsqu'on s'ouvre tous azimuts. Une hirondelle ne fait pas le ‎printemps : c'est ainsi que je conçois ce type de rencontres inopportunes. ‎
Plus anonyme, le sondage que j'ai proposé à mes visiteurs durant les dix derniers mois, me servait de critère ‎non moins révélateur. À la question "Que pensez-vous de mon blog? Le choix des réponses s'est traduit ‎comme suit: ‎
1. Excellent :‎ ‎44%‎
‎2. Bon : ‎ ‎34%‎
‎3. Mauvais : ‎ ‎7%‎
‎4. horrible :‎ ‎7%‎
‎5. Sans avis :‎ ‎7% ‎

Si je ne me base rien que sur les deux premières estimations, le blog obtient 78% des réponses positives. ‎Elles sont favorables à la continuation, qui, toutefois, constitue toujours un défi. Sachant que les réponses ‎sont arrivées des quatre coins du globe (notamment d'Europe, des Amériques et d'Afrique), le fait de ‎continuer dans cette aventure, tout en préservant cette réputation, constitue aussi un enjeu à ne pas perdre.‎
Je n'ai rien à promettre à quiconque, sauf à moi-même, de rester moi-même pour que le blog ne perde pas le ‎nord. Pour le reste, je laisse au hasard le soin de me fournir la vraie pâte à modeler. Mais je continuerai à ‎m'adresser à mes chers visiteurs pour qu'ils me livrent par le biais des commentaires et aussi du sondage ‎leurs impressions sur tel ou tel sujet. Ainsi je viens d'ajouter ce jour un nouveau sondage (voir colonne ‎gauche) avec la question : ‎
Qu'attendez-vous d'un blog ? ‎
À vous convaincre ‎
À vous surprendre ‎
À vous apprendre ‎
Tout à la fois ‎
Rien de tout cela ‎
Sans avis

Que vos prochaines visites me dopent pour que je puisse vous être "blogablement" et globalement agréable.‎
J'en profite, par ailleurs pour souhaiter un très bon anniversaire à SAÏDA, ma belle-nièce, qui coïncide ‎agréablement à celui de RAFRAF.‎
SAÏDA, RAFRAF, et moi-même aussi, sommes nés sous le signe du Sagittaire. Pour moi c'était le 2 de ce ‎mois-ci, pour eux, le 16 (aujourd'hui même). Le feu de ce signe de feu sera attisé par ce que V. ‎HUGO décrit bien comme suit :
"La grande venue des vents vers la terre (qui) se fait aux équinoxes (...). Il y ‎a des constellations qui signifient ces phénomènes, la Balance, le Verseau".

Et c'est bien le Verseau, signe ‎d'air, celui de ma compagne HÉDIA, qui berce à chaque 4 février mon feu zodiacal.‎
Entre temps, je me permets (n'est-ce pas mon droit ?) de terminer cette note "sagittairement" par ce que dit ‎le fameux astrologue, CURCIO sur ce signe : ‎‎
"Mais un «Sagittaire» ne sent jamais ses forces diminuer, au contraire, plus il rencontre de difficultés, plus ‎il se sent de taille à les surmonter"‎

J'aimerais bien y croire. Pas vous ?‎
RAFRAFI

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