vendredi, 12 janvier 2007
Mieux vaut tard que jamais
La présente note aurait dû paraître quelques semaines auparavant à la suite de la publication, en octobre dernier, du livre controversé de l’ancien président américain Jimmy Carter, intitulé "Palestine : la paix, pas l’apartheid !"…
Pour mon humble personne, ce retard pourrait toujours se justifier par des contraintes personnelles… Mais est-il de même pour M. Carter qui semble avoir mis beaucoup de temps avant de livrer enfin sa vraie lecture du drame palestinien ?
La coutume chez certaines grandes personnalités publiques est de toujours choisir le moment qui leur semble opportun pour divulguer ce qu'elles dissimulaient, bon gré, mal gré. C'est le cas, semble-t-il aussi pour Kofi ANAN qui, une fois à la retraite, se lance dans une critique amère à l'égard de la politique américaine en Irak, allant jusqu'à dire que la situation de ce pays était meilleure sous Saddam que sous l'occupation. Evidence qui se présente comme une confession obsolète mais qui sort de la bouche de l'ancien secrétaire général de l'ONU, comme une preuve manifeste d'une défaillance morale à l'échelle de la planète.
Pour revenir à l'ex-président nobélisé pour la paix, j'ajouterais que son témoignage arrive comme même à bon escient du moment qu'il émane de celui qui avait pu imposer (1977-1981) le premier accord de paix israélo-égyptien, et surtout qui avait voyagé partout dans la Terre Sainte au cours des trois dernières décennies, en particulier dans les territoires palestiniens occupés. C'est là qu'il avait supervisé, avec l'apport de son "Carter Center", les élections palestiniennes de 1996, de 2005 et surtout de 2006 qui ont permis aux palestiniens de choisir les candidats du Hamas pour gouverner.
Dans ce livre, Carter assimile la politique Israélienne actuelle dans les territoires palestiniens à un «système d’apartheid». Il taxe Israël d'être un Etat «totalement dominant» qui réprime par la violence «en privant les Palestiniens de leurs droits humains fondamentaux». Il ajoute que «le peuple juif supporterait en Israël ou ailleurs un gouvernement qui institutionnalise l’oppression sur une base ethnique».
Concernant les relations entre les Etats-Unis et Israël, il critique l’appui inconditionnel à l’Etat hébreu, qui pour les chrétiens évangéliques de son pays (Carter lui-même est un pasteur baptiste) fait partie de la «politique étrangère de Dieu». Le violent tollé soulevé notamment par les sionistes et les pro-sionistes de tous bords contre l'aveu de cet ex-président démocrate, continue de plus belle sans qu'il continue pour autant à faire la une des médias.
Pour calmer un peu les esprits et modérer ses propos devant les citoyens juifs des Etats-Unis, Carter s'est trouvé conduit à écrire un article que j'ai reçu par e-mail de la part de voltairenet.org, traduit en français et que je reproduis ci-après pour la curiosité de ceux qui ont ou pas encore lu ce livre-repère d'un auteur-témoin.
RAFRAFI
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Par Jimmy Carter*
Une vive polémique s’est développée aux États-Unis après la parution du livre de l’ancien président Carter, Palestine : la paix, pas l’apartheid ! Répondant à ses détracteurs juifs, le politicien et prêcheur baptiste a circonscrit son propos. Il a maintenu sa dénonciation de la situation dans les territoires occupés et a retiré ses critiques relatives au régime politique en Israël même. A défaut de calmer l’AIPAC, ce compromis semble avoir satisfait l’électorat juif états-unien. (voltairenet.org)
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Au cours de ma récente tournée de dédicaces de mon livre, j’ai signé plus de 100 000 exemplaires, et j’ai été interviewé par plus de cent médias.
Le plus impressionnant fut pour moi ma rencontre avec les dirigeants du Consistoire de l’Agglomération de Phoenix, qui avaient annoncé, avant mon arrivée, qu’ils manifesteraient afin de protester contre mon ouvrage. Quand ils m’ont invité à les rencontrer, j’ai immédiatement accepté. Les six rabbins (trois hommes et trois femmes) et moi-même, nous fûmes les seules personnes présentes, à l’exception d’une équipe de cameramen sous la direction de Jonathan Demme, qui réalisait un documentaire sur moi et l’action du Carter Center. M. Demme a indiqué alors qu’il y avait [dehors] un groupe tout aussi important de citoyens juifs, qui manifestaient leur soutien à mon livre, et [plus important] à l’exhortation à la paix dont il se veut le vecteur.
Nous avons tout d’abord débattu du traité de paix que j’ai négocié [personnellement] entre Israël et l’Égypte, en 1979, ainsi que de la Commission sur l’Holocauste, dont j’ai annoncé la création à l’occasion du trentième anniversaire de la création d’Israël. Cinq de mes interlocuteurs avaient lu la totalité de mon livre, et un autre ne l’avait lu qu’en partie. J’ai répondu à leurs questions sur le texte et sur son titre : Palestine : la paix, pas l’apartheid ! J’ai souligné, comme je l’avais d’ailleurs fait tout au long de ma tournée de dédicaces, que le livre porte sur les conditions et les événements dans les territoires palestiniens, et non en Israël, où existe une démocratie comportant toutes les libertés dont nous jouissons aux États-Unis, et où les Israéliens, juifs et arabes, se voient garantir les mêmes droits, en tant que citoyens.
Nous avons débattu du mot « apartheid », que j’ai défini comme la ségrégation forcée entre deux peuples vivant sur le même territoire, l’un d’entre eux dominant et persécutant l’autre. J’ai dit clairement dans le livre, et dans ma réponse à ces rabbins, que le système d’apartheid prévalant en Palestine n’est pas basé sur le racisme, mais sur la convoitise d’une minorité d’Israéliens pour les terres palestiniennes et sur la répression des protestations qui en résultent, et qui impliquent la violence. Mgr Tutu, Nelson Mandela et d’éminents Israéliens, dont l’ex-procureur de la République Ben Yair, qui a été en fonctions sous des Premiers ministres tant du Likoud que du Parti travailliste, ont utilisé et explicité cette qualification en des termes bien plus durs que moi, faisant observer que cette cruelle oppression est contraire aux préceptes de la religion juive ainsi qu’aux principes fondamentaux de l’État d’Israël.
Ayant voyagé partout dans la Terre Sainte au cours des trente-trois années écoulées, en particulier dans les territoires occupés, je suis qualifié pour décrire la situation à partir de mes propres observations. De plus, le Carter Center a supervisé les élections palestiniennes de 1996, de 2005 et de 2006, ce qui exigeait un engagement intime et exhaustif avec des citoyens palestiniens : des candidats, des édiles publics et aussi les plus hauts dirigeants politiques israéliens, qui contrôlaient les check points partout à l’intérieur de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, et toutes les facettes du déroulement de ces élections à Jérusalem Est.
J’ai dit très clairement que je n’ai jamais clamé que les juifs états-uniens contrôleraient les médias, mais j’ai réitéré que le parti pris écrasant en faveur d’Israël a pour origine des chrétiens comme moi-même, à qui on a enseigné depuis l’enfance à honorer et à protéger le peuple élu de Dieu, duquel est issu notre sauveur, Jésus Christ.
Un facteur supplémentaire, en particulier dans l’arène politique, est la puissance influence de l’AIPAC, qui exerce sa mission légitime consistant à expliciter les politiques actuelles du gouvernement israélien, et à susciter un maximum de soutien dans notre pays.
Or, il n’y a aucune expression d’opposition à cela. Je connais bien les actes d’extrême violence qui ont été perpétrés contre des civils innocents, et je comprends la peur qu’ont beaucoup d’Israéliens que les menaces contre leur sécurité et même contre leur existence, en tant que nation, restent présentes. J’ai redit ma condamnation catégorique de tous ces actes de terrorisme.
La question des propositions que je formule pour le Moyen-Orient m’ayant été posée, je les ai résumées par l’appel aux membres du Hamas et aux autres Palestiniens les exhortant à renoncer à la violence et à faire leur l’engagement pris par les nations arabes en 2002 : reconnaissance totale du droit d’Israël à exister en paix à l’intérieur de ses frontières légalement reconnues de 1967 (à modifier éventuellement par accord mutuel et des échanges de territoires). Cela serait conforme aux résolutions de l’Onu, à la politique officielle des Etats-Unis, à l’engagement pris à Camp David en 1978 et à Oslo en 1993, ainsi qu’aux principes du Quartette international, « La Feuille de Route vers la paix ».
Une mesure immédiate serait la reprise de conversations de paix entre Israël et les Palestiniens, interrompues désormais depuis six ans. Le président Mahmoud Abbas est le porte-parole officiel des Palestiniens, ainsi que le Président de l’Autorité nationale palestinienne et de l’Organisation de Libération de la Palestine, et il en a appelé de manière constante à des pourparlers de paix. J’ai demandé aux rabbins de rejoindre un effort visant à inciter le gouvernement israélien à se conformer à cette proposition.
De plus, j’ai fait observer que le peuple palestinien était privé des besoins vitaux élémentaires par les restrictions économiques qui lui sont imposées par Israël et les Etats-Unis, au motif que 42 % des Palestiniens ont voté en faveur des candidats du Hamas aux dernières élections. Des enseignants, des infirmières, des policiers, des pompiers et d’autres employés ne sont plus payés, et l’ONU a fait savoir que les réserves de nourriture, à Gaza, équivalent à celles dont disposent les familles les plus pauvres de l’Afrique subsaharienne, la moitié des familles survivant en ne faisant qu’un unique repas quotidien. Mon autre requête était que les citoyens juifs états-uniens contribuent à rendre moins lourd le calvaire des Palestiniens.
Le président du groupe, le Rav Andrew Straus, suggéra alors que je dise clairement à tous les juifs états-uniens que mon utilisation du terme « apartheid » ne s’applique pas à la situation à l’intérieur d’Israël, que je reconnais la profonde préoccupation des Israéliens causée par la menace terroriste et les autres actes de violence commis par certains Palestiniens, et que la majorité des Israéliens veulent sincèrement vivre en paix avec leurs voisins. Le but de cette lettre est précisément de rappeler ces points.
Nous avons ensuite formé un cercle en nous tenant par la main, tandis qu’un des rabbins priait. J’ai dédicacé des exemplaires de mon livre, comme mes interlocuteurs m’en avaient prié, et l’aumônier juif des armées, le Rav Bonnie Koppell m’a offert un livre de prières.
J’ai consacré une bonne partie de ma vie d’adulte à tenter d’amener la paix à Israël, et ma prière personnelle sera pour que tous ceux d’ entre nous qui veulent voir les Israéliens jouir d’une paix durable avec leurs voisins se joignent à cet effort collectif.
Sincèrement
Jimmy Carter
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* Le pasteur baptiste Jimmy Carter est ancien président des Etats-Unis (1977-1981). Il a reçu le prix Nobel de la paix 2002 et préside le Carter Center à Atlanta.
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lundi, 01 janvier 2007
Entre talion et vengeance
Les calculs américains dans cette affaire étaient de ne pas mener à terme le procès contre leur ex-allié devenu très gênant et qui risquait de dévoiler leurs manigances et conspirations communes dans sa guerre contre l'Iran et les Kurdes. Donc, ils se sont contentés de ne le châtier que sur la première affaire, celle de Digil, la ville où, voici vingt cinq ans, il aurait exécuté une centaine de personnes à la suite d'une tentative d'assassinat contre lui.
Pour les kurdes, leur déception a été vite dépassée par d'autres déceptions, beaucoup plus amères, celles de beaucoup d'irakiens, toutes communautés confondues, de la plupart des peuples arabes et d'une bonne partie de l'opinion internationale. La plus amère de toutes ces déceptions vient du fait que:
- L'exécution était plutôt une sorte de vengeance et non pas un talion mérité. Paradoxalement sur une banderole brandie dans l'enceinte où l'échafaud a été érigé, on a bien lu le verset du Coran suivant "C'est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, O vous doués d'intelligence, ainsi atteindriez-vous la piété.(179, 2e Sourate "La Vache").
- Les bourreaux cagoulés ne se sont pas contentés de se taire ne serait-ce que par respect à la mort. Au contraire ils se sont livrés à une sorte d'euphorie en lançant des slogans qui dévoilaient ouvertement leur appartenance communautaire (en l'occurrence shiite).
- Le timing de la sentence a été choisi par les américains et leurs alliés irakiens, de telle sorte qu'il coïncide avec la grande fête du sacrifice, célébrée samedi par les sunnites et exceptionnellement le lendemain (dimanche) par les shiites. La provocation anti-sunnite était bien flagrante.
- Opter pour la pendaison et non pas pour la fusillade comme le réclamait vainement Saddam lui-même en considération de son grade militaire, c'est faire de lui un vulgaire condamné de droit commun, et non pas un prisonnier de guerre...
Ce qui est encore décevant à mes yeux, c'est qu'en plus de ce qui précède, la condamnation de Saddam a déjà été compromise dès la chute de Bagdad par les Yankees. Quand un peuple détrône lui-même son despote, ça légitime la vengeance de ce peuple même à la roumaine. Mais à partir du moment qu'une force étrangère s'y immisce (pour ses propres intérêts), la vengeance d'une quelconque opposition opportuniste et collabo, ne peut qu'être taxée de bassesse voire de trahison.
L'exécution de Saddam a été le dernier événement lugubre de l'année 2006 ; j'aurais aimé qu'il soit autrement…
mais bon ! La vie continue...
Je souhaite, tout de même, une année 2007 positivement différente sur tous les plans, à tous mes amis et à tous mes visiteurs.
RAFRAFI
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dimanche, 24 décembre 2006
Jésus al-Masih
En cette fin d'année, le nouvel an coïncidera avec la fête du Sacrifice (d'Abraham) célébrée par les musulmans durant le Pèlerinage à La Mecque... Coïncidence qui hélas devrait être plus heureuse si le monde était plus sage, plus juste et clairvoyant.
M'inspirant de l'entête du blog de mon ami MG où figure la citation suivante de Pierre Desproges "Judaïsme: Religion des juifs, fondée sur la croyance en un Dieu unique, ce qui la distingue de la religion chrétienne, qui s'appuie sur la foi en un seul Dieu, et plus encore de la religion musulmane, résolument monothéiste."; je me trouve tenté de commémorer la nativité de Jésus-Christ, célébrée demain; non pas par le rituel de Noël; mais plutôt par ce que dit le Coran à ce sujet.
Deux Sourates relatent la Nativité comme suit :
Du seizième au trente cinquième verset de la Sourate intitulée Marie (Mariam), que je considère du point de vue rhétorique arabe, comme une des plus belles Sourates, on lit:
16. Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille et alla du côté de l'est du temple.
17. Elle se couvrit d'un voile qui la déroba à leurs regards. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait.
18. Elle dit : "Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]. 19. Il dit : "Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur".
20. Elle dit : "Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je suis encore vierge ? "
21. Il dit : " Il en sera ainsi, ton Seigneur a dit : Ceci est facile pour moi. Ton enfant sera notre signe devant les hommes et la preuve de notre miséricorde. L'arrêt est prononcé ". (Selon les musulmans l'ange Gabriel est également le symbole du Saint-Esprit)
22. Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné.
23. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : "Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée!"
24. Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant :] "Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source.
25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres.
26. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis [lui:] "Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain".
27. Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent : "O Marie, tu as fait une chose monstrueuse!
28. Sœur de Haroun, ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée".
29. Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : "Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? "
30. Mais [le bébé] dit : "Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète.
31. Où que je sois, Il m'a rendu béni ; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et l'aumône (la Zakat) ;
32. Et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux.
33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant".
34. Tel est Issa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent.
35. Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! Quand Il décide d'une chose, Il dit seulement : "Sois ! " et elle est.
Du quarante-deuxième au quarante-huitième verset de la Sourate intitulée la famille d'IMRAM (al- Omrane), ont lit :
42. (Rappelle-toi) quand les Anges dirent : "O Marie, certes Dieu t'a choisie et t'a rendue exempte de toute souillure, il t'a élue parmi toutes les femmes de l'univers
43. "O Marie Sois pieuse envers Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s'inclinent".
44. - Ce sont là des nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Car tu n'étais pas là lorsqu'ils jetaient leurs calames pour décider qui se chargerait de Marie ! Tu n'étais pas là non plus lorsqu'ils se disputaient.
45. (Rappelle-toi,) quand les Anges dirent : "O Marie, voilà qu'Allah t'annonce une parole de Sa part : son nom sera "al-Masih" " LE MESSIE ", fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés d'Allah".
46. Il parlera aux humains, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des justes ".
47. - Elle dit : "Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a touchée ? " - "C'est ainsi ! " reprit l'ange. Allah crée ce qu'Il veut. Quand Il décide d'une chose, Il lui dit seulement : "Sois" ; et elle est aussitôt.
48. "Et (Allah) lui enseignera l'écriture, la sagesse, la Thora (le Pentateuque) et l'Évangile.
Une seule conclusion que je tire de ce double message islamo-chrétien : Un vrai chrétien ne doit pas être antimusulman, ainsi qu'un vrai musulman ne peut pas être antichrétien.
J'en profite, par ailleurs, pour souhaiter une joyeuse fête de Noël : Tout d'abord, à tous les chrétiens palestiniens, descendants des premiers chrétiens de l'histoire humaine. Sachant que Bethléem est toujours sous l'occupation israélienne et assiégée par le mur de l'apartheid, ainsi les petits anges palestiniens n'ont pas droit de fêter Noël comme ils le souhaitent. Mais heureusement que Sa Béatitude Mgr Michel Sabbah, Patriarche latin de Jérusalem (depuis 1987) et premier arabe palestinien à avoir été nommé à cet ordre, arrive comme même à franchir ce mur de la honte pour apporter la joie aux enfants palestiniens et célébrer la messe dans l'Église de la Nativité.
Mes vœux vont ensuite à tous les chrétiens arabes ainsi qu'aux chrétiens de toutes les églises du monde, notamment celles qui prêchent la paix et la fraternité humaine ; enfin à tous les musulmans pour qui "Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un Messager d'Allah, Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui" (Sourate: Les Femmes, verset: 171). Bref à tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, transforment leur acquis spirituel quel qu'il soit, en un message d'espoir et de partage.
RAFRAFI
17:40 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
samedi, 16 décembre 2006
Un an
Une première bougie que j'allume aujourd'hui dans la blogosphère par le présent blog RAFRAF. Un an déjà écoulé depuis la première note Encore un blog de plus, suivie d'une succession de notes thématiquement hétéroclites. Certaines marquent des moments personnels plus ou moins délicats sinon critiques: La cage… D'autres annotent des évènements graves: Guerre et Pax Americana, Beit-Hanoun, "Caricatures" papales… D'autres parlent de ce qu'il y a de plus simple et vrai : Enfance, Poésie...
Je ne sais pas si toutes les notes reflètent suffisamment l'ambiance de cette première année avec tout ce qu'elle comportait de beau, de moche, de vrai, de faux, de grave, de moins grave… ?
Ce que je sais c'est qu'elles traduisent plus ou moins mes états d'âmes, mes sentiments et surtout mes convictions que je pose sans les proposer ni les imposer à quiconque… de même pour le contenu de la colonne droite qui vient s'ajouter au profil du bloggeur que je suis.
Le plus attachant dans cette expérience, c'est le fait de gagner des rencontres que je qualifierais d'énième type... Des amitiés aussi bien intéressantes que désintéressées... Des amitiés sans frontières aucunes… Avec des bloggeurs qui partagent avec moi le même souci :
Échanger pour réduire les dégâts de la méconnaissance, de l'indifférence et de l'insouciance.
C'est ce que j'ai pu ressentir notamment avec MG (ami dès la première note), Wira, EL GRECO, Emy, Youkou, Samsoum…
Certes d'autres bloggeurs-visiteurs étaient plutôt plus réservés ou prudents, parfois distants et quelques fois antagonistes. Ce qui est tout à fait normal lorsqu'on s'ouvre tous azimuts. Une hirondelle ne fait pas le printemps : c'est ainsi que je conçois ce type de rencontres inopportunes.
Plus anonyme, le sondage que j'ai proposé à mes visiteurs durant les dix derniers mois, me servait de critère non moins révélateur. À la question "Que pensez-vous de mon blog? Le choix des réponses s'est traduit comme suit:
1. Excellent : 44%
2. Bon : 34%
3. Mauvais : 7%
4. horrible : 7%
5. Sans avis : 7%
Si je ne me base rien que sur les deux premières estimations, le blog obtient 78% des réponses positives. Elles sont favorables à la continuation, qui, toutefois, constitue toujours un défi. Sachant que les réponses sont arrivées des quatre coins du globe (notamment d'Europe, des Amériques et d'Afrique), le fait de continuer dans cette aventure, tout en préservant cette réputation, constitue aussi un enjeu à ne pas perdre.
Je n'ai rien à promettre à quiconque, sauf à moi-même, de rester moi-même pour que le blog ne perde pas le nord. Pour le reste, je laisse au hasard le soin de me fournir la vraie pâte à modeler. Mais je continuerai à m'adresser à mes chers visiteurs pour qu'ils me livrent par le biais des commentaires et aussi du sondage leurs impressions sur tel ou tel sujet. Ainsi je viens d'ajouter ce jour un nouveau sondage (voir colonne gauche) avec la question :
Qu'attendez-vous d'un blog ?
À vous convaincre
À vous surprendre
À vous apprendre
Tout à la fois
Rien de tout cela
Sans avis
Que vos prochaines visites me dopent pour que je puisse vous être "blogablement" et globalement agréable.
J'en profite, par ailleurs pour souhaiter un très bon anniversaire à SAÏDA, ma belle-nièce, qui coïncide agréablement à celui de RAFRAF.
SAÏDA, RAFRAF, et moi-même aussi, sommes nés sous le signe du Sagittaire. Pour moi c'était le 2 de ce mois-ci, pour eux, le 16 (aujourd'hui même). Le feu de ce signe de feu sera attisé par ce que V. HUGO décrit bien comme suit :
"La grande venue des vents vers la terre (qui) se fait aux équinoxes (...). Il y a des constellations qui signifient ces phénomènes, la Balance, le Verseau".
Et c'est bien le Verseau, signe d'air, celui de ma compagne HÉDIA, qui berce à chaque 4 février mon feu zodiacal.
Entre temps, je me permets (n'est-ce pas mon droit ?) de terminer cette note "sagittairement" par ce que dit le fameux astrologue, CURCIO sur ce signe :
"Mais un «Sagittaire» ne sent jamais ses forces diminuer, au contraire, plus il rencontre de difficultés, plus il se sent de taille à les surmonter"
J'aimerais bien y croire. Pas vous ?
RAFRAFI
15:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | |
mardi, 12 décembre 2006
La soupe fait le soldat
Avant que la blogosphère ne commence à envahir l'orbite de la communication, les précurseurs du blogging était déjà convoités par les annonceurs. Et pour cause : un blog, comme tous medias, ça touche, ça cible, ça influe et ça se propage. Aujourd'hui, les blogs foisonnent de flashs, de bannières, de pop-up, avec des messages publicitaires de toutes les sauces... Beaucoup de blogs, dont celui-ci, n'échappent pas à ce phénomène devenu presqu'une règle. Il suffit de faire appel à un service gratuit, de comptage, de référencement, de sondage, etc., pour que des pop-up viennent s'afficher à chaque ouverture ou mise à jour de sa page d'accueil. Ce qui est certain, c'est que le profit qu'en tirent les annonceurs dépasse largement celui des bloggeurs. Si ces derniers ne sont pas assez exigeants en permettant cette floraison-pollution sur leurs pages, les annonceurs exigent, quant à eux, un seuil d'audience (en nombre de visiteurs par mois), souvent très difficile à atteindre, pour que leurs bloggeurs-partenaires puissent "gagner" les quelques miettes du gâteau.
C'est à prendre ou à laisser.
Les bloggeurs nantis, peuvent bien s'en passer. D'autres aimeraient bien en tirer le maximum pour couvrir au moins les frais du blogging avec tous les accessoires qui entourent ce dernier. D'autres encore, aspirent peut-être, à en récolter des cagnottes... Pourquoi pas ? En tous cas ce n'est pas mon cas. Non pas par pudeur ou pour faire la petite bouche, mais tout simplement par incompétence en matière de marketing, activité qui par ailleurs, n'a jamais été ni ma tasse de thé ni ma danseuse. Toutefois je n'hésiterais pas à jouer le jeu qui risque de ne pas en valoir la chandelle. Mais je n'ai pas tout de même l'intention de transformer ma page en un vulgaire panneau publicitaire. Encore faudrait-il en trouver d'abord les moyens, c'est-à-dire les annonceurs qui accepteraient un blog comme le mien pour un support publicitaire le mieux approprié.
En fait, ce qui m'a mis l'eau à la bouche, c'est cette trouvaille qui date de peu. Il ne s'agit pas d'une inadéquate insertion textuelle ou graphique dans sa page d'accueil, mais plutôt d'un texte que le bloggeur accepte à son gré à rédiger librement autour d'un produit (matériel ou intellectuel) fourni par l'annonceur (fabricant, constructeur, fournisseur, éditeur, décideur…etc.) non pas que pour le vanter mais aussi pour le décrier s'il le faut. Et dans les deux cas, c'est à l'annonceur de payer la prestation du bloggeur. Le payement de celle-ci est assuré par un intermédiaire qui est, en l'occurrence, ReviewMe, l'entreprise qui se charge d'assurer la contrepartie financière en faveur du bloggeur tout en gardant pour elle sa part (50%).
Certes, ReviewMe n'est pas la seule sur la place publique qui propose aux auteurs de blogs et de sites web, cette offre qui porte le slogan "Write for cash". Mais elle est la première à ne pas la limiter à la blogosphère anglophone. Cette opportunité concerne dorénavant la blogosphère dans toutes les langues.
En guise de reconnaissance, ReviewMe récompense par une très symbolique (pour ne pas dire modique) somme d'argent, tout nouveau affilié qui consacre dans son blog ou site, une note (billet) parlant de cette prestation. C'est ainsi le cas de la présente note (à moins que je ne sois dupe). Seule l'honnêteté du bloggeur et non pas son engagement envers quiconque, qui garantirait la transparence de signaler à ses visiteurs le côté lucratif d'une note. Cette première règle devrait s'appliquer quasi automatiquement à toute autre note réservée à l'évaluation, même négative, de n'importe quel produit proposé au bloggeur.
"Dérive intellectuelle", disent certains bloggeurs puritains, "perte de l'impartialité des bloggeurs", disent d'autres très alertes face à ce qu'ils nomment de la "pub déguisée"… Mais au fond, que font les autres médias (presse écrite, radios, chaines TV) sinon la même chose pour assurer leur survie ? Quel mal y a-t-il dans une pub sur une marque de savon insérée à côté d'un filet écrit sur le "gai savoir" par exemple ? Depuis toujours, coexistent ce qui est à César et ce qui est à Dieu... il n'y a pas de raison pour en faire une omelette, et même celle-ci ne se fait pas sans casser des œufs...
La liberté d'un bloggeur tient aussi de son autonomie donc de son indépendance face à toute contrainte abusive d'ordre aussi bien moral que matériel. Cette manne internautique qui pour un bloggeur, pourrait être une source de petites gouttes qui feraient un jour des petits ruisseaux, promet de devenir la soupe primordiale d'une nouvelle vie de bloggeurs libres et non pas la soupe aux larmes des moralisateurs larmoyants... et puis enfin c'est la soupe qui fait le soldat, n'est-ce pas ?
RAFRAFI
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