samedi, 16 décembre 2006
Un an
Une première bougie que j'allume aujourd'hui dans la blogosphère par le présent blog RAFRAF. Un an déjà écoulé depuis la première note Encore un blog de plus, suivie d'une succession de notes thématiquement hétéroclites. Certaines marquent des moments personnels plus ou moins délicats sinon critiques: La cage… D'autres annotent des évènements graves: Guerre et Pax Americana, Beit-Hanoun, "Caricatures" papales… D'autres parlent de ce qu'il y a de plus simple et vrai : Enfance, Poésie...
Je ne sais pas si toutes les notes reflètent suffisamment l'ambiance de cette première année avec tout ce qu'elle comportait de beau, de moche, de vrai, de faux, de grave, de moins grave… ?
Ce que je sais c'est qu'elles traduisent plus ou moins mes états d'âmes, mes sentiments et surtout mes convictions que je pose sans les proposer ni les imposer à quiconque… de même pour le contenu de la colonne droite qui vient s'ajouter au profil du bloggeur que je suis.
Le plus attachant dans cette expérience, c'est le fait de gagner des rencontres que je qualifierais d'énième type... Des amitiés aussi bien intéressantes que désintéressées... Des amitiés sans frontières aucunes… Avec des bloggeurs qui partagent avec moi le même souci :
Échanger pour réduire les dégâts de la méconnaissance, de l'indifférence et de l'insouciance.
C'est ce que j'ai pu ressentir notamment avec MG (ami dès la première note), Wira, EL GRECO, Emy, Youkou, Samsoum…
Certes d'autres bloggeurs-visiteurs étaient plutôt plus réservés ou prudents, parfois distants et quelques fois antagonistes. Ce qui est tout à fait normal lorsqu'on s'ouvre tous azimuts. Une hirondelle ne fait pas le printemps : c'est ainsi que je conçois ce type de rencontres inopportunes.
Plus anonyme, le sondage que j'ai proposé à mes visiteurs durant les dix derniers mois, me servait de critère non moins révélateur. À la question "Que pensez-vous de mon blog? Le choix des réponses s'est traduit comme suit:
1. Excellent : 44%
2. Bon : 34%
3. Mauvais : 7%
4. horrible : 7%
5. Sans avis : 7%
Si je ne me base rien que sur les deux premières estimations, le blog obtient 78% des réponses positives. Elles sont favorables à la continuation, qui, toutefois, constitue toujours un défi. Sachant que les réponses sont arrivées des quatre coins du globe (notamment d'Europe, des Amériques et d'Afrique), le fait de continuer dans cette aventure, tout en préservant cette réputation, constitue aussi un enjeu à ne pas perdre.
Je n'ai rien à promettre à quiconque, sauf à moi-même, de rester moi-même pour que le blog ne perde pas le nord. Pour le reste, je laisse au hasard le soin de me fournir la vraie pâte à modeler. Mais je continuerai à m'adresser à mes chers visiteurs pour qu'ils me livrent par le biais des commentaires et aussi du sondage leurs impressions sur tel ou tel sujet. Ainsi je viens d'ajouter ce jour un nouveau sondage (voir colonne gauche) avec la question :
Qu'attendez-vous d'un blog ?
À vous convaincre
À vous surprendre
À vous apprendre
Tout à la fois
Rien de tout cela
Sans avis
Que vos prochaines visites me dopent pour que je puisse vous être "blogablement" et globalement agréable.
J'en profite, par ailleurs pour souhaiter un très bon anniversaire à SAÏDA, ma belle-nièce, qui coïncide agréablement à celui de RAFRAF.
SAÏDA, RAFRAF, et moi-même aussi, sommes nés sous le signe du Sagittaire. Pour moi c'était le 2 de ce mois-ci, pour eux, le 16 (aujourd'hui même). Le feu de ce signe de feu sera attisé par ce que V. HUGO décrit bien comme suit :
"La grande venue des vents vers la terre (qui) se fait aux équinoxes (...). Il y a des constellations qui signifient ces phénomènes, la Balance, le Verseau".
Et c'est bien le Verseau, signe d'air, celui de ma compagne HÉDIA, qui berce à chaque 4 février mon feu zodiacal.
Entre temps, je me permets (n'est-ce pas mon droit ?) de terminer cette note "sagittairement" par ce que dit le fameux astrologue, CURCIO sur ce signe :
"Mais un «Sagittaire» ne sent jamais ses forces diminuer, au contraire, plus il rencontre de difficultés, plus il se sent de taille à les surmonter"
J'aimerais bien y croire. Pas vous ?
RAFRAFI
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mardi, 12 décembre 2006
La soupe fait le soldat
Avant que la blogosphère ne commence à envahir l'orbite de la communication, les précurseurs du blogging était déjà convoités par les annonceurs. Et pour cause : un blog, comme tous medias, ça touche, ça cible, ça influe et ça se propage. Aujourd'hui, les blogs foisonnent de flashs, de bannières, de pop-up, avec des messages publicitaires de toutes les sauces... Beaucoup de blogs, dont celui-ci, n'échappent pas à ce phénomène devenu presqu'une règle. Il suffit de faire appel à un service gratuit, de comptage, de référencement, de sondage, etc., pour que des pop-up viennent s'afficher à chaque ouverture ou mise à jour de sa page d'accueil. Ce qui est certain, c'est que le profit qu'en tirent les annonceurs dépasse largement celui des bloggeurs. Si ces derniers ne sont pas assez exigeants en permettant cette floraison-pollution sur leurs pages, les annonceurs exigent, quant à eux, un seuil d'audience (en nombre de visiteurs par mois), souvent très difficile à atteindre, pour que leurs bloggeurs-partenaires puissent "gagner" les quelques miettes du gâteau.
C'est à prendre ou à laisser.
Les bloggeurs nantis, peuvent bien s'en passer. D'autres aimeraient bien en tirer le maximum pour couvrir au moins les frais du blogging avec tous les accessoires qui entourent ce dernier. D'autres encore, aspirent peut-être, à en récolter des cagnottes... Pourquoi pas ? En tous cas ce n'est pas mon cas. Non pas par pudeur ou pour faire la petite bouche, mais tout simplement par incompétence en matière de marketing, activité qui par ailleurs, n'a jamais été ni ma tasse de thé ni ma danseuse. Toutefois je n'hésiterais pas à jouer le jeu qui risque de ne pas en valoir la chandelle. Mais je n'ai pas tout de même l'intention de transformer ma page en un vulgaire panneau publicitaire. Encore faudrait-il en trouver d'abord les moyens, c'est-à-dire les annonceurs qui accepteraient un blog comme le mien pour un support publicitaire le mieux approprié.
En fait, ce qui m'a mis l'eau à la bouche, c'est cette trouvaille qui date de peu. Il ne s'agit pas d'une inadéquate insertion textuelle ou graphique dans sa page d'accueil, mais plutôt d'un texte que le bloggeur accepte à son gré à rédiger librement autour d'un produit (matériel ou intellectuel) fourni par l'annonceur (fabricant, constructeur, fournisseur, éditeur, décideur…etc.) non pas que pour le vanter mais aussi pour le décrier s'il le faut. Et dans les deux cas, c'est à l'annonceur de payer la prestation du bloggeur. Le payement de celle-ci est assuré par un intermédiaire qui est, en l'occurrence, ReviewMe, l'entreprise qui se charge d'assurer la contrepartie financière en faveur du bloggeur tout en gardant pour elle sa part (50%).
Certes, ReviewMe n'est pas la seule sur la place publique qui propose aux auteurs de blogs et de sites web, cette offre qui porte le slogan "Write for cash". Mais elle est la première à ne pas la limiter à la blogosphère anglophone. Cette opportunité concerne dorénavant la blogosphère dans toutes les langues.
En guise de reconnaissance, ReviewMe récompense par une très symbolique (pour ne pas dire modique) somme d'argent, tout nouveau affilié qui consacre dans son blog ou site, une note (billet) parlant de cette prestation. C'est ainsi le cas de la présente note (à moins que je ne sois dupe). Seule l'honnêteté du bloggeur et non pas son engagement envers quiconque, qui garantirait la transparence de signaler à ses visiteurs le côté lucratif d'une note. Cette première règle devrait s'appliquer quasi automatiquement à toute autre note réservée à l'évaluation, même négative, de n'importe quel produit proposé au bloggeur.
"Dérive intellectuelle", disent certains bloggeurs puritains, "perte de l'impartialité des bloggeurs", disent d'autres très alertes face à ce qu'ils nomment de la "pub déguisée"… Mais au fond, que font les autres médias (presse écrite, radios, chaines TV) sinon la même chose pour assurer leur survie ? Quel mal y a-t-il dans une pub sur une marque de savon insérée à côté d'un filet écrit sur le "gai savoir" par exemple ? Depuis toujours, coexistent ce qui est à César et ce qui est à Dieu... il n'y a pas de raison pour en faire une omelette, et même celle-ci ne se fait pas sans casser des œufs...
La liberté d'un bloggeur tient aussi de son autonomie donc de son indépendance face à toute contrainte abusive d'ordre aussi bien moral que matériel. Cette manne internautique qui pour un bloggeur, pourrait être une source de petites gouttes qui feraient un jour des petits ruisseaux, promet de devenir la soupe primordiale d'une nouvelle vie de bloggeurs libres et non pas la soupe aux larmes des moralisateurs larmoyants... et puis enfin c'est la soupe qui fait le soldat, n'est-ce pas ?
RAFRAFI
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lundi, 20 novembre 2006
Au féminin présidentiel
Depuis Jeanne d’Arc, la France n'avait pas connu une figure féminine aussi emblématique que cette Pucelle d’Orléans. Même la Révolution, ô combien humaniste ! n'avait pas aidé non plus à en produire.
Au contraire, on a plutôt l'impression que le rôle politique de la femme française avait sciemment été réduit à celui de Marie-Antoinette ou juste symboliquement à celui de Marianne, la mère-patrie. Même Marie de Gournay (1565 - 1645), féministe avant l’heure, a dû attendre presque quatre siècles pour être enfin reconnue par les mouvements féministes de la fin du XXe siècle. À ce propos, en tant que fumeur (hélas!) et fétichiste, je conservais une boite d'allumette vide des années 80 à l'effigie de Marie de Gournay, sur laquelle on peut lire une citation très significative (cliquer sur la photo) de cette théoricienne féministe.
C'est la raison pour laquelle, peut-être, cette France républicaine, traditionnellement jacobine, donc, quelque part patriarcale voire phallocrate, aurait mis plus de temps par rapport à ses voisins (anglo-saxons et germaniques notamment) pour féminiser davantage la vie politique.
À travers l'image-stéréotype d'un pays de modes, de parfums, de muses, c'était plutôt l'image de Brigitte Bardot et de Coco Chanel qui prévalait. Et non pas celle de la très libérale Simone Veil qui a présidé le Parlement européen de 1979 à 1982, ni d'Édith Cresson, la seule femme à avoir accédé au poste de Premier ministre de la France, ni de l'ex-présidentiable Martine Aubry, ni de l'éternelle opposante marxiste Arlette Laguiller, ni du leader écologique Dominique Voynet ni encore de la future "femme de fer" possible, Michèle Alliot-Marie, l'actuelle ministre de la défense.
Ainsi peut-on dire que l'énarque Ségolène Royal plébiscitée par les socialistes de son parti (le PS) comme candidate à la présidentielle de 2007, incarne déjà la Jeanne d’Arc politique dans cette bataille électorale face aux dinosaures masculins de tout poil.
Je n'ai pas l'intention ni de faire des pronostics favorables ni d'adresser des louanges à cette dame qui incarne, dit- on, "une nouvelle manière de faire de la politique". Étant un peu tôt, je me contente seulement de noter cette féminisation des plus hauts postes de responsabilité politique qui avait déjà commencé 45 ans auparavant et continue encore dans des pays d'Orient et d'Extrême-Orient (dont musulmans). Beaucoup d'entre nous connaissent, l'indienne Indira Gandhi, la pakistanaise Benazir Bhutto, la turque Tansu Çiller, les deux philippines : Cory Aquino et l'actuelle Gloria Macapagal Arroyo, la Bangladeshi Khaleda Zia, l'indonésienne Megawati Setiawati Sukarnoputri, la sri lankaise Sirimavo Bandaranaike qui, quant à elle, fut (en 1959) la première femme de l'histoire contemporaine à occuper le poste de Premier ministre dans un pays…
Ce doux tsunami a tardé un peu avant de balayer le monde occidental. Ce n'est que durant les trois dernières décennies que l'on a commencé à voir des femmes arriver au plus haut rang du pouvoir : d'abord en Islande ensuite en Grande Bretagne, à la République d'Irlande, en Allemagne, à la Nouvelle-Zélande, au Chili, en Finlande, puis ailleurs au Mozambique, au Libéria et à la Jamaïque…
Pour revenir en France, je dirais qu'en cas de victoire "Royal" aux présidentielles, le fait que Ségo soit une femme sera pour quelque chose si l'on croit le sondage d'Ipsos. Selon ce dernier, on apprend qu'à la question "Qu'est-ce qui vous attire le plus dans la candidature de Ségolène Royal", 37% des sondés répondent "c'est une femme", tandis que 21% estiment qu'elle "incarne le renouveau de la gauche" et 18% qu'elle est "la seule capable de battre Nicolas Sarkozy au deuxième tour". Chez les sympathisants socialistes, les réponses arrivent dans le même ordre, 41% d'entre eux répondant que c'est d'abord parce qu'elle est une femme, 33% qu'elle incarne le renouveau de la gauche et 30% qu'elle est la seule capable de battre M. Sarkozy.
« Je suis une femme et ça se voit » disait-elle en guise de réaction à plusieurs critiques masculines plus ou moins misogynes. Pour ajouter une toute dernière touche à ce portrait inachevée de la future Marianne socialiste, je cite l'ex-gauchiste franco-allemand, Daniel Cohn-Bendit, co-président des Verts au Parlement européen, affirmant que "Ségolène Royal fait peur à Nicolas Sarkozy", car face à elle, le président de l'UMP paraîtra "aussi ringard que beaucoup d'éléphants" du PS. Selon lui, Ségolène Royal incarne "une nouvelle manière de faire de la politique", et d'ajouter "elle prend des risques". À mes yeux ce risque, risquerait d'être plus équilibré si en face d'elle se levait non pas un Sarkozy en coq mais une Alliot-Marie en Marianne de fer.
RAFRAFI
15:40 Publié dans Politis | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | |
jeudi, 09 novembre 2006
Beit Hanoun
Je ne connais pas le prénom de cette petite fille dont l'image ci-contre. Par contre je sais bien qu'elle est palestinienne et surtout qu'elle est encore une enfant. Elle n'a pas l'air de comprendre ce qui lui arrive ni pourquoi ni comment. Mais viendra le jour où elle saura qu'il s'agissait encore d'un massacre israélien et qu'elle s'en est tirée vivante in extremis, légèrement blessée, or que ses deux parents et bien d'autres enfants, frères, sœurs et voisins, ont été écrasés, déchiquetés sous les obus de l'artillerie israélienne.
Que peuvent faire des corps si petits si fragiles si impuissants et par-dessus le marché, en plein sommeil, devant cette intrusion violente et aveugle d'une armée surarmée jusqu'aux dents qui tire sur tout ce qui bouge et ce qui ne bouge pas pour qu'il ne bouge plus ?!
Face à cette atrocité je n'ai ni de rhétorique à développer ni de verbiage spécieux à étaler. Je dirais tout simplement : Pourvu qu'on n'oublie pas.
RAFRAFI
Visitez :
- Chroniques de Palestine, le blog d'Anne P. France
- Pour la paix en Palestine
- la-paix.org/Palestine
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mardi, 07 novembre 2006
Soucis de terroir natal
Exceptionnellement, j'introduis ci-après une note écrite dans ma langue maternelle, l'arabe. La raison est simple, cette note parle d'une date, celle d'aujourd'hui, qui célèbre le 19ème anniversaire du "Changement du 7 novembre 1987" en Tunisie, mon pays d'origine. La teneur de cette note intéresse tout particulièrement un lectorat autochtone dont certains lecteurs sont exclusivement arabophones. --------
RAFRAFI
19:55 Publié dans En arabe | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | |