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mardi, 16 décembre 2008

George W. Shoes

bush-chaussure.jpgSon prénom est MONTADHAR. En arabe veut dire L'ATTENDU. Et le voici qui provoque l'inattendu. J'imagine l'amertume qui l'a poussé à ce geste déjà inscrit dans les annales mais qui ne sera forcément pas bien dans celles de Bush. Ainsi, pieds nus, il a choisi de lancer un message, patibulaire aux yeux des BCBG, certes, mais oh combien symbolique aux yeux de ceux qui lisent lucidement l'Histoire.
Des milliers de commentaires, rien qu'en 24 heures, sur le Net (Facebook arabe notamment), qui vantent l'acte de ce journaliste irakien, chagriné par ce "Ponce Pilate" venu d'outre océan et mers pour détruire un pays et des vies sous un prétexte enfin révélé bidon (de la bouche de Bush lui-même).
Certains commentaires ne manquent pas d'humour, j'en cite:

- Heureusement qu'il (Bush) partira bientôt, sinon il n'hésitera pas à exiger pour ses conférences de presse à ce que les journalistes se présentent pieds nus, voire carrément à poils..
- Les chaussures servent bien aussi à cela..
- Il faut créer le Prix de la Chaussure d'Or pour les journalistes les plus éloquents.
- En épargnant à Bush de recevoir la deuxième chaussure en plein visage, Nouri Melki, premier ministre en pleine exercice de dévotion, aura la chance d'être embauché comme chef de sécurité à la maison Blanche, une fois…
- Bush, n'envisage-t-il pas déjà de bombarder les fabriques de chaussures en Irak avant la fin de son mandat sanguinaire?
- Journalistes et cordonniers du monde, unissez-vous?

Etc…

RAFRAFI

Mise à jour
Le journaliste irakien qui a lancé ses chaussures sur le président américain George W. Bush a été hospitalisé mardi avec un bras et des côtes cassées, a affirmé son frère à l'AFP. Il a également été blessé à l’œil et à la jambe. Tout ça pour une simple chaussure...
“ Il a été hospitalisé à l'hôpital Ibn Sina car il a un bras et des côtes cassées et souffre de blessures à l'œil et à la jambe ”, a déclaré Durgham al-Zaïdi, son frère de 32 ans, sans préciser si ces blessures avaient été infligées au moment de son arrestation ou ultérieurement.
L'hôpital Ibn Sina, qui se trouve dans la zone verte, le secteur ultra-protégé de Bagdad, est dirigé par les services de santé de l'armée américaine. (Source : La Meuse)

La chaîne irakienne pour laquelle travaille le journaliste a réclamé sa libération au nom de la démocratie et de la liberté d'expression promise par les Américains et le nouveau régime :
« N'importe quelle mesure prise contre lui rappellerait ce qui se passait sous la dictature de Saddam Hussein : la violence, les arrestations arbitraires et le temps des fosses communes. Nous demandons à nos confrères des autres médias de nous soutenir en réclamant sa libération. » (Wiki)

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lundi, 24 novembre 2008

Pourquoi…

ecrire_Libe_couv.jpgVoici presqu'un quart de siècle (mars 1985) le journal Libération publia un numéro hors série intitulé "Pourquoi écrivez-vous?". Question posée à 400 écrivains de par le monde (80 pays en 28 langues différentes). De S. Beckett à G. G. Marquez, de J.-L. Borges à N. Mahfoud, de S. Rushdie à B. Breytenbach, de G. Simenon à M. Dib, de M. Duras à W. Burroughs, en passant par tant d'autres, plus ou moins connus, mais non moins habiles. Chacun d'eux a répondu librement et à sa façon. Depuis lors, je conservais ce numéro jalousement. C'est une mine d'or littéraire que j’ai envie de vous faire partager, du moins partiellement. J'ai repéré quelques réponses que j’estime parmi les plus intéressantes, sans tenir compte de la notoriété de l'écrivain. Je réserverai sporadiquement une note sur ce blog à une des réponses choisies. Entre très courtes et plus ou moins longues ces réponses indiquent comment est conçu l'acte d'écrire par ces écrivains.
J'ai préféré commencer par celle de Mahmoud DARWICH (voir lien et photo, plus bas). Et ce pour trois raisons: Pour rendre hommage à ce grand poète et écrivain palestinien qui nous a quitté l’été dernier. Ensuite, parce que j'ai eu l’occasion de le connaître de très près (en 1978 à Damas, puis en 1982 à Tunis). Il m'a alors confié la tâche de fournir à sa revue littéraire Al-Karmel, qu'il dirigeait, des entretiens avec des écrivains français. Étant le premier à avoir traduit la poésie de Darwich (Voir mes versions), j'en ai profité à l'époque, pour faire connaître la poésie palestinienne à ces écrivains, dont à titre d'exemple, le poète, penseur et ami Jean Pierre Faye. Emu par cette poésie, ce dernier lui avait consacré un numéro spécial de sa revue CHANGE. Enfin, parce que l'état de siège (blocus), un des principaux thèmes de la poésie Darwichienne, ne cesse de s'imposer, étant donné l'interminable blocus que vit son peuple palestinien. Le tout dernier épisode est le renforcement de ce blocus autour de Gaza depuis trois semaines. Privation d'électricité, de fuel, d'eau potable, de céréales, de lait, de médicament, et même de l’oxygène pour les malades dans les hôpitaux, sans parler du primordial, à savoir la liberté; Bref, Gaza est devenue selon la journaliste Lauren Booth, (la belle-sœur de Tony Blair) le plus grand camp de concentration du monde. La population de Gaza (un million et demi au bord de la famine) dont 61% sont des enfants de moins de 15 ans (60% d'eux souffrent déjà de malnutrition), endure des souffrances de toutes sortes (260 personnes sont mortes soit par empêchement d’aller se faire soigner à l’étranger, soit par manque de médicaments).
Condamner à une mort lente un peuple pour avoir choisi d'être gouverné par telle ou telle mouvance, n'est-ce pas là une punition collective, donc un crime de guerre ou encore un crime contre l’humanité?
A cet égard, J’ACCUSE les responsables de ce crime et leurs complices, à commencer respectivement par l’État Sioniste de Tel Aviv, les "Pétainistes" de Ramallah, les deux gouvernements Égyptien de Charm Al Cheikh et Transjordanien d’Amman, le fournisseur du pétrole à Riyad, surnommé le Serviteur des Lieux Saints, ainsi que tous ceux qui pratiquent la politique de l’autruche parmi les élites politique et intellectuelle arabes. Je salue, par contre; les organisateurs occidentaux (députés européens, militants des droits de l'homme, journalistes...) qui ont réussi par la mer à briser symboliquement ce blocus en prenant le risque de se rendre à Gaza à bord de petits bateaux.
RAFRAFI
1_871052_1_59.jpg
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MESSAGE: Par solidarité avec GAZA et contre le blocus une MANIFESTATION sera organisée, SAMEDI 6 DÉCEMBRE 2008 / DÉPART 15 HEURES / METRO DENFERT ROCHEREAU JUSQU’A L’INSTITUT DU MONDE ARABE.
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Pour télécharger le texte de Darwich.
ecrire_Darwich.jpg

19:37 Publié dans Pensée | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | |

samedi, 11 octobre 2008

Dubito ergo sum

Descartes_et_Kristina.jpgDu latin, pour dire: «je doute donc je suis». Axiome que le philosophe rationaliste français, René Descartes, a formulé avant d'arriver à sa fameuse conclusion Cogito ergo sum, «je pense, donc je suis». C'est le commentaire de l'ami blogueur Alsican, posé sur ma précédente note, qui m'inspire cette référence cartésienne. Pour Alsican, les doutes jetés par certains sur les attentats du 11/9 ne sont que des "âneries" à ne pas diffuser, sinon "les américains n'ont jamais marché sur la lune".
Si, mon cher Alsican, ils ont bien marché sur le sol lunaire, mais selon certains, cela n'exclue pas aussi le fait qu'ils auraient truqué (par contrainte technique de transmission Terre/Lune) les premières photos de cette aventure publiées à l'époque en vue d'épater leurs rivaux soviétiques (Guerre froide obligeait) ensuite égarées par la Nasa. Je ne vais pas jusqu'à nier cette grande prouesse, ce serait risiblement naïf; bien qu'il existe, ici et , qui n'y croit point.
Mais faire du 11/9 un évènement fétiche, c'est avaler les plus fallacieux prétextes de la guerre contre l'Irak (sur les introuvables armes à destruction massives et sur l'implication irakienne dans ce 11/9 funeste). Beaucoup de zones d'ombres sèment le doute sur ce dévastateur trou noir moral qui, dans ce sens, n'aurait, peut-être, d'équivalant que le dernier trou noir financier, né américain avant de devenir mondial.
Il m'est arrivé, certes, d'émettre des réserves sur certains discours (le plus souvent historiques, littéraires ou artistiques) qui, sous le couvert de la liberté d'opinion, dégage et propage une odeur de haine ou de dénigrement. Mais c'était tout simplement par souci d'honnêteté uniquement morale et aucunement métaphysique ni scientifique. Le caractère purement technique (l'incohérente chute des deux fameuses tours et l'absence des débris d'avion et de l'impact physiquement réel de ce dernier sur le Pentagone) était derrière cet allusion faite aux attentats du 11/9 tout au début de ma dernière note réservée à l'éventuel autre trou noir physico-euro-helvétique.
Pour revenir à Descartes, dans ses "Principes de la philosophie", je lis : "tandis que je doute, je sais que j'existe", principe psycho-métaphysique que les adeptes de la liberté de pensée, et combien sont-ils nombreux notamment en Occident, doivent constamment recycler et mettre à jour chaque fois qu'une idée libre se voit étouffer par telle ou telle inquisition. Et lorsqu'on sait que la démarche rationnelle de Descartes était entreprise dans le contexte des conséquences de l'affaire Galilée en 1633, on peut imaginer l'audace de ce philosophe qui dans sa "Recherche de la vérité par les lumières naturelles" n'hésite pas à interpeller ses lecteurs: "Prêtez-moi seulement votre attention; je vais vous conduire plus loin que vous ne pensez".Al-Ghazali.jpg
Un occidental mal informé se demanderait : qui c'est cet arabe qui vient nous donner des leçons de rationalisme et à la cartésienne pardessus le marché !? Au fait, je n'ai pas de leçon à donner à quiconque sinon à celui qui en a vraiment besoin. Oui, originaire d'une culture arabo-musulmane et doté d'une formation philosophique inachevée mais plus ou moins suffisante, j'affirme que je ne viens pas d'un vide rationnel. Avant de connaître Descartes, j'ai tout d'abord été imprégné par le rationalisme arabe, inspiré de la philosophie grecque et propagé par l'école des Mu`tazilites (vers 750) dont le fameux écrivain Al-Jahiz qui exhorta le doute comme méthode de pensée avec son dicton, largement réputé: "le doute est la voie vers la certitude".
À cette école de pensée, devenue principale dans la théologie islamique, appartenait aussi le fameux grand poète Abu-l-Ala al-Maari (973-1057), auteur d'une sorte de comédie divine "L'épître du pardon" () qui n'hésitait pas à qualifier la Raison d'Imam voire de prophète : "Ô dupe, si tu es dotée d'une Raison, suis la, car chaque Raison est prophète." Ou encore "Quant à la certitude, elle n'existe pas, mon ultime effort c'est de deviner ou de pressentir." Mais le rationaliste le plus controversé (converti plus tard au mysticisme) c'est Abou Hamid al-Ghazâlî (1058-1111) dont l'influence s'est étendue jusque sur les pensées juive et chrétienne en Europe. De sa pensée se sont inspirés Maïmonide, Pascal et notamment Descartes qui avait presque reproduit la démarche sceptique d'al-Ghazâlî, basée sur le doute et l'intuition. Selon al-Ghazâlî, "celui qui ne doute pas ne scrute pas, et celui qui ne scrute pas ne voit pas, et celui qui ne voit pas demeure dans la cécité et la perdition". Et sur une copie de la version latine d'Al-Munqidh min adhalâl, l'avant dernière œuvre d'al-Ghazâlî, trouvée dans la bibliothèque personnelle de Descartes, (traduit plus tard en français sous le titre "Erreur et délivrance" par F. Jabre, Beyrouth, 1959) le philosophe français a bien souligné en rouge une expression-clé du philosophe musulman "le doute est le premier des degrés de la certitude", et l'a annotée par ceci "À ajouter à notre méthode".Munqidh_min_al-dalal_(last_page).jpg
Que ce soit à travers "Voltairenet", " Bigard", X ou Y, toute idée mérite la considération tant qu'elle ne porte ni moralement ni physiquement atteinte à quiconque. Qu'une idée choque ou pas c'est par une autre idée qu'il faut la contredire ou la combattre. Il est par ailleurs à noter que le puritanisme intellectuel ne fait que dessécher la pensée. Et puis, "si l'idée, selon Einstein, n'est pas a priori absurde, elle est sans espoir." Il semble vouloir dire: espoir d'être un jour plausible.
RAFRAFI

Illustrations: - Descartes avec la reine suédoise Kristina, - Al-Ghazali, - Dernière page de manuscrit "al Munqidh_min_al-dalal" (Source: Wikipédia)

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vendredi, 12 septembre 2008

Et si c’était vrai !

f9e194824ffb12ca0077fbe23c6d00e6.jpgJe ne parle pas des attentats du 11 septembre 2001 –ce lien ci, voltairenet, pourrait faire l’affaire- mais plutôt d’un autre trou noir, que le grand collisionneur de hadrons, baptisé LHC, nous promet de ne pas créer le 21 octobre prochain. Depuis que l’on a annoncé (le 10 courant) la mise en route réussie de cet engin pharaonique, des craintes manifestées par quelques scientifiques –minoritaires certes- nous laissent entendre que la collision artificielle entre particules, programmée le mois prochain, et ayant pour mission de percer les secrets de la matière et ceux du Bigbang, aurait pour risque de créer des trous noirs susceptibles d’engloutir des planètes de notre système solaire avec notre Terre en premier. Autrement dit, une fois créé, ce trou ne laisserait à aucun le temps même de mourir. Nous tous, avec tout ce qui nous entoure, serons aspirés par ce gigantesque aspirateur qui a comme pouvoir de transformer toute matière en antimatière ou en matière noire. Quelque chose qui ressemblerait au néant.
Merci la Science…
Naguère, avec le risque d’une guerre nucléaire entre les plus grands, on pouvait imaginer quelques rescapés dans les brousses qui auront pour mission de renouveler la vie sur Terre. Mais avec le LHC, plus rien de rien. Le sort de cette toute «petite» parcelle de l’univers, à savoir ce système solaire, notre chère Terre incluse (comme décrit dans le flash joint à ma précédente note), sera décidé le prochain 21 octobre 2008. Retenez bien cette date. Elle sera forcément fatidique, soit en jetant toute la lumière sur les secrets de la genèse cosmique, soit en nous jetant dans l’abime des ténèbres.
« Non, c'est sans risque », clame un commentateur optimiste sur un forum conçu pour débattre la question suivante: Le Grand Collisionneur à hadron est il réellement sans danger?, et d’ajouter «comment l'homme peut il prendre le risque de faire exploser la planète, sauf s'il est complètement fou, et je t'assure, quand il s'agit de sa vie, même s'il est fou il devient raisonnable». Mais, un écolo pourrait prétendre le contraire quand il taxe de folie les pollueurs de la planète. La pollution, notamment irréversible et non biodégradable, n’est-elle pas déjà la feuille de route par excellence vers un abime asphyxiant.
J’admets volontiers que la Suisse (où se déroule cette expérience, tout près de ses frontières avec la France) soit, par le biais de ses banques, le trou noir des fortunes de certains peuples spoliés par leurs dirigeants despotiques, mais devenir le berceau d’un trou noir apocalyptique ! Là, je me récrierais : Merci la Suisse, Merci la France, Merci la science…
Et je chanterais avec de Lamartine:

Tous ces astres éteints, ces fleuves qui tarissent,
Ces sommets écroulés, ces mondes qui périssent,
Dans l'abîme des temps ces siècles engloutis,
Ce temps et cet espace eux-mêmes anéantis,
Ce pouvoir qui se rit de ses propres ouvrages,
A celui qui survit ce sont autant d'hommages,
Et chaque être mortel, par le temps emporté,
Est un hymne de plus à ton éternité!

(A. de Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses)

RAFRAFI

03:30 Publié dans actu | Lien permanent | Commentaires (7) |  Facebook | |

mardi, 22 juillet 2008

Petitesse

Après cette très longue absence, a priori inexcusable, mais que j’espère compréhensible au yeux de mes amis et de mes ex-fidèles visiteurs, je reviens en espérant retenir un rythme le moins brisé possible. Bien que je fusse à contrecœur retiré, sans préavis, de la blogosphère, je gardais comme même le contact avec l’actualité dont le rythme est plutôt infernal et la teneur est souvent intenable. Donc, beaucoup d’eau trouble a coulé sous le pont. Heureusement d’autres courants d’une eau plus limpide me traversaient de temps à autre, ce qui me permettait de revoir les choses autrement plus claires que celles formulées par l’espace-temps.
Une des réactions provoquées par ces courants et les contre-courants de toutes sortes, me poussait constamment à prendre des reculs par rapport à tout (ou presque): Et MOI dans tout ça!? Avant d’ajouter: et NOUS dans tout ça!? Oui NOUS, enfants d’Adam et d’Eve, en ce très bas monde immonde. Certes beaucoup partagent avec moi ce recul, quoique de plusieurs façons. Les moyens n’en manquent pas : la science, la pensée, l’art… Il suffit parfois d’une seule phrase, d’un seul geste, pour que l’on donne de l’air à la sérénité et à la modestie. A ce propos, j’ai reçu il y a quelques semaines un fichier PPS qui en dit plus long sur notre place dans cet univers, et qui dévoile notre pitoyable petitesse, même par rapport à l’infiniment petit.
Avant de vous laisser savourer cet agréable fichier, je tiens à remercier tous ceux qui ont commenté ma dernière note que ce soit pour échanger les vœux ou bien pour demander de mes nouvelles.

Cliquez le mot suivant pour télécharger le fichier. Renommez-le, si vous voulez, avant de l'ouvrir. N'ayez crainte, le fichier est bien sain et sauf.


L’infiniment…

RAFRAFI

22:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (6) |  Facebook | |